Avec plus de 500 participants, le colloque annuel de l’Armée de l’air, organisé le 29 novembre dernier à l’École militaire (Paris), sur le thème : «Anticiper, Oser, Créer : des enjeux transverses d’un monde en mouvement», a rencontré un vif succès.
Le général d’armée aérienne Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’Armée de l’air (CEMAA), a inauguré ce colloque et présenté aux auditeurs son nouveau plan stratégique pour l’Armée de l’air, baptisé Plan de vol.
Particulièrement dense, cette demi-journée a été l’occasion de réunir une quinzaine d’intervenants issus d’horizons professionnels très différents. Ainsi, autour de trois tables rondes, des militaires, des entrepreneurs, des artistes, mais aussi des sportifs ont pu échanger et débattre des principales préoccupations de l’Armée de l’air, si proches de celles du monde civil. Comme dans un jeu d’échecs, il y a trois parties prenantes à un conflit : soi-même, l’adversaire et le temps. Le temps est ainsi une composante cruciale pour l’Armée de l’air ; il est d’autant plus que le monde se complexifie et évolue de plus en plus rapidement.
Ainsi, l’Armée de l’air doit concilier deux concepts, pourtant opposés, la complexité et l’accélération, afin d’être capable d’anticiper les ruptures technologiques à venir, qui pourraient entraîner une rupture stratégique. «La science-fiction, ce n’est pas de prévoir les voitures volantes, mais les embouteillages», soulignait Emmanuel Chiva, directeur de l’agence de l’innovation de défense.C’est justement face à ces incertitudes inhérentes à l’Homme que l’Armée de l’air doit continuer à oser faire preuve de créativité et d’agilité. Pour ce faire, elle continue à faire de l’innovation planifiée l’une de ses priorités, avec des grands programmes d’armement en cycle long comme le système de combat aérien futur (SCAF), mais également grâce à de l’innovation ouverte, en cycle court, permettant plus d’agilité et d’évolutivité.
Dorine Bourneton, pilote de voltige, confirmait l’importance d’oser faire face aux obstacles : «Plus on me disait que c’était impossible, plus j’allais chercher des solutions. […] C’est important d’oser, de se lancer, et ensuite on ajuste, on s’adapte en fonction des événements. […] Si des problèmes se posent, c’est l’occasion de trouver des solutions.» Enfin, comme le rappelait le CEMAA, les ressources et les qualités nécessaires pour répondre aux défis qui attendent l’Armée de l’air se trouvent indéniablement dans l’ADN des aviateurs : «Je crois sincèrement que les qualités qui définissent le mieux l’aviateur : l’agilité, la précision, l’audace et la passion, nous donnent les ressources nécessaires pour relever tous ces nombreux défis.»
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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