Sabre au clair !

Des cérémonies officielles de l’école militaire interarmes (EMIA), il s’agit de la plus symbolique, car officialisant l’entrée de ses élèves dans le corps des officiers. Elle trouve ses racines dans la cérémonie d’adoubement du Moyen Âge qui marquait alors, pour qui la vivait, l’accession au statut de chevalier.

Bien qu’à l’origine essentiellement militaire, la formation des écuyers s’agrémente peu à peu d’une composante morale. Celle-ci doit leur inculquer les notions chères à la chevalerie, au premier rang desquels le devoir, l’humilité et la loyauté. Une fois l’apprentissage terminé, celui qui aspire à devenir chevalier se voit adouber : au cours de ce cérémonial il reçoit son sabre ainsi que la colée, claque vigoureuse assénée sur la nuque pour témoigner de sa robustesse, pour se relever chevalier.

La cérémonie des sabres est née en 1961, lorsque le commandement décide d’affecter ce type d’armes à l’école militaire interarmes nouvellement recréée. En 1962, les sous-lieutenants de la promotion « Bourgin » reviennent à Coëtquidan pour remettre leurs sabres aux élèves-officiers de la promotion « Serment de Koufra ». C’est en 1964 qu’est instituée la cérémonie de remise des sabres au sein de l’EMIA. Bien qu’écourtée, elle conserve néanmoins l’esprit du cérémonial d’adoubement original car on peut y retrouver les principales étapes. La veillée aux sabres, avant la cérémonie, permet à chacun de se recueillir et de méditer sur le sens de son engagement ; après la cérémonie, repas et gala clôturent la soirée.

« Le travail pour loi, l’honneur comme guide »

C’est la première devise de l’école militaire interarmes inscrite au sanctuaire du musée de l’Officier de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.

Devise de l’ancienne école militaire d’infanterie et des chars de combat de Saint-Maixent, elle était devenue la propriété de la « Saint-Maixentaise », puis de « L’Épaulette ». Le 28 octobre 1967, le conseil d’administration de l’Épaulette, présidé par le général Gandoët, décida d’offrir à l’école militaire interarmes cette devise.

• Le travail, « source d’une fierté et d’une confiance en soi que ne peut donner la richesse héréditaire » (Alfred de Vigny), et qui implique force de caractère, compétence, disponibilité et rigueur.
• L’honneur, individuel et collectif, impliquant loyauté, courage, esprit de discipline, respect de l’autre et solidarité.