Une fois n’est pas coutume! D’habitude, les spécialistes de la défense sol-air œuvrent dans l’ombre, à la protection des forces. Durant le 50esalon du Bourget, ils sont placés en pleine lumière, répondant aux sollicitations des visiteurs et de la presse.
Jusqu’au dimanche 23 juin, un module d’engagement d’une section de défense sol-air moyenne portée (SAMP) est exposé sur le stand Défense du salon du Bourget. «Le module d’engagement est le cerveau du SAMP Mamba, détaille l’ingénieur en chef de l’armement Truffin, directeur de programme à la direction générale de l’armement (DGA). Nous y présentons une capacité particulière du Mamba qui consiste à traiter simultanément des missiles balistiques et des cibles «classiques» (missiles de croisière ou aéronef). Le SAMP a l’avantage de se reconfigurer instantanément face à l’évolution de la menace.»
En règle générale, sept véhicules composent une section de tir, auxquels s’ajoutent des véhicules dédiés au soutien. Jusqu’à quatre modules de lancements terrestres, équipés chacun de huit missiles Aster 30, peuvent être implémentés. Une section dispose aussi d’un radar associé à un module de génération électrique.
«Nous sommes à la fin du processus de qualification opérationnelle, détaille le directeur de programme. D’ici la fin de l’année, la qualification finale du système doit être prononcée, notamment dans sa mission anti-missile balistique de théâtre (ATBM).»
Quatre escadrons de défense sol-air sont actuellement équipés de SAMP: Luxeuil, Mont-de-Marsan, Avord, Saint-Dizier. L’escadron «Servance» de la base aérienne 116 de Luxeuil fut le premier à recevoir la capacité opérationnelle initiale en octobre 2011. Présents au Bourget, quatre opérateurs de cette unité partagent avec le public certaines de leurs connaissances du système. Utilisateurs depuis deux ans, ces spécialistes maîtrisent parfaitement le SAMP. «Nous avons pris part à toutes les phases de qualification opérationnelle, notamment d’accompagnement d’une force terrestre lors de l’exercice Nawas en 2012 ou d’interception de missile anti-balistique en mars 2013», explique un opérateur.
Le passage en pleine lumière ne sera que bref. Dès la fin du salon, les aviateurs doivent se mettre en place pour une autre échéance: le dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) du 14 juillet 2013.
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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