Alerte drone piégé

« Le but est de faire participer l’ensemble des intervenants de la BA 107, de vérifier l’ensemble du processus depuis la découverte jusqu’au traitement de l’engin, d’évaluer la bonne application des procédures, ainsi que de parfaire les savoir-faire des experts EOD (Explosive Ordnance Disposal – neutralisation de matériels explosifs) dans le cadre de la neutralisation d’un drone piégé », explique le commandant Thierry, chef du GCIN (groupe central d’intervention Nedex).  

Le quart du centre du soutien des opérations et des acheminements (CSOA) donne l’alerte en début de matinée. Rapidement, un bouclage de la zone est réalisé par l’escadron de protection et la brigade de gendarmerie de l’air appuyés par un hélicoptère Fennec de la permanence opérationnelle (PO). L’évacuation du CSOA est simulée. L’élément de reconnaissance Nedex (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs) EOR (Explosive Ordnance Reconnaissance – reconnaissance de munitions explosives) de la base aérienne intervient afin de réaliser les premières mesures et de définir le périmètre de sécurité lié au risque pyrotechnique. À titre d’information, l’EOR, composé de militaires issus de l’escadron de sécurité incendie et de sauvetage et de l’escadron de protection, est formé par le GCIN.

Dès confirmation de la menace, la semaine base formalise la demande officielle à l’état-major de zone de Défense-Paris. Dès réception de l’ordre d’intervention, le GCIN, déjà présent sur zone, débute son intervention. En début d’après-midi, deux spécialistes EOD et un auxiliaire du GCIN neutralisent le drone piégé. 

« Le drone volant a été mis en œuvre par la section de recherche de la gendarmerie de l’air et le drone piégé a été préparé par un spécialiste du laboratoire central de la préfecture de police. Nous nous sommes ainsi fixé comme objectif l’organisation d’un exercice Nedex par trimestre sur les emprises militaires de notre périmètre, dans le cadre de l’astreinte territoriale Île-de-France, comme nous l’avons fait au centre de transmissions de la Marine de Sainte-Assise cette année », conclut le chef du GCIN.