Armée de l’Air et de l'Espace
La fête nationale est un événement pour tous les Français, dont les militaires, et plus particulièrement pour ceux qui défilent. Cette année, deux bases aériennes (BA) étaient à l’honneur : celles de Cazaux et d’Avord. Leurs aviateurs partagent leurs ressentis avant et après leur passage sur les Champs-Elysées.
AVANT
Adjudant-chef Ski - BA 120 de Cazaux :
« Je participe à mon deuxième défilé depuis mon entrée dans l’armée de l’air. Le premier a eu lieu en 1987, je venais tout juste de m’engager. Aujourd’hui est un couronnement après 28 années passées dans l’institution. Je sens quand même l’appréhension et le stress monter tout doucement avant de m’élancer avec mon unité ».
Sergent Thomas - BA 702 d’Avord :
Je suis issu d’une famille d’aviateurs. Mon père a eu la chance de défiler à bord d’un Puma et ma mère a foulé deux fois l’avenue des Champs-Élysées avec les troupes au sol. Pompier depuis 2009, j’ai choisi la même spécialité que mon père. Je me suis lancé dans ses traces et j’espère réaliser la même carrière que lui. Je suis un peu stressé mais également très ému car l’escadron de mon oncle décédé en opération en 2009 défile. C’est un très grand honneur pour moi de participer au 14 Juillet aujourd’hui ».
Adjudant chef Fabrice – BA 702 d’Avord :
« J’ai défilé sur les Champs-Elysées il y a 20 ans jour pour jour. Je suis désormais un peu plus devant les troupes. Mon père a fait son service dans l’armée de l’air, mais n’a jamais eu l’occasion de défiler. Ce matin, il le regardera à la télé, donc ce défilé est pour lui. Je fais de l’athlétisme et comme je dis toujours : c’est un 1500 mètres, il faut partir doucement et finir très fort devant le président de la République, ne pas se relâcher sur la fin, rester concentré jusqu’au bout. C’est une belle course ! »
APRÈS
Adjudant-chef Ski - BA 120 de Cazaux :
« Avec le recul, je me dis que ce moment est passé très vite, il faut vraiment le savourer. Grâce aux nombreuses répétitions effectuées, je n’étais pas particulièrement stressé. Lors des premiers pas, j’ai vraiment ressenti quelque chose. Ensuite, la mise en place s’est faite naturellement. J’ai été extrêmement surpris de recevoir autant d’applaudissements et d’encouragements de la part du public. Une fois arrivé au bout de la descente des Champs-Elysées, j’ai été étonné de voir autant de monde nous attendre. Je suis très satisfait de la mission accomplie ».
Caporal-chef Audrey – BA 120 Cazaux :
« Quand la musique s’est mise en route, j’en ai eu les larmes aux yeux, j’étais très émue. Lorsqu’on était au garde à vous, une femme à côté de moi me disait « bravo, c’est vraiment super ». C’est ce moment là qui m’a vraiment marquée. J’ai fait ça pour moi, pour le public, pour mes proches. Je pensais à eux le temps de marcher. J’aurais voulu que ce moment dure plus longtemps. J’ai eu l’impression qu’il n’y avait personne autour de moi, j’étais tellement concentrée que je n’ai rien vu. J’ai juste vu la tribune en face de moi et le président de la République. J’ai l’impression d’être restée sur ma fin, je me suis dit que c’était déjà fini, même si je suis très contente ».
Colonel Fabien Kuzniak - BA 702 d’Avord :
« Le 14 Juillet permet de partager les valeurs entre les armées françaises et la Nation, notamment les valeurs de l’armée de l’air. En tant que commandant de base, j’ai ressenti beaucoup de fierté, comme tous les aviateurs d’Avord unis derrière les trois porte-drapeaux lors de notre passage. Seulement deux bases aériennes défilent chaque année. C’est donc un privilège rare d’avoir été choisi. Nous avons commencé les entraînements deux mois avant cet événement national. Nous avons énormément répété, en prenant en compte notre activité opérationnelle.»
Pour plus d’informations sur le 14 Juillet 2015, vous pouvez suivre le défilé aérien en version web, consulter notre dossier en ligne consacré au 14 Juillet et nous suivre sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram).
Propos recueillis par Alexandra Milhat
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : © Armée de l'air
