Le 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) s'impose au sein de l'armée de Terre comme le spécialiste de l'artillerie parachutiste et de l'intégration des feux de toutes natures (sol-sol, air-sol, sol-air, appui-feu naval) au profit de la 11e brigade parachutiste (11e BP).
Unique régiment d’artillerie de la 11e BP, le 35e RAP est le spécialiste de l’artillerie et des appuis d’urgence avec la possibilité de mises en place par la 3e dimension (aérolargage, poser d’assaut, aérotransport, héliportage) de ses parachutistes et de ses matériels, ainsi que de ses capteurs de renseignement.
Il est aussi expert de la coordination des appuis-feux de toutes natures au profit de la 11e BP.
Il est aujourd’hui l’unique régiment d’artillerie à armer une alerte permanente à 12h et 48h (contrat opérationnel) dans le cadre de l’échelon national d’urgence TAP (ENU TAP).
Créé à Vannes en 1873, le 35e régiment d’artillerie sera commandé par le colonel Foch de 1903 à 1905.
Riche de 146 ans d’histoire, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) a été de tous les combats durant la campagne de Tunisie dès 1881. Au cours de la première guerre mondiale, il sera cité à de très nombreuses reprises. L’étendard du régiment est décoré de la croix de Guerre 14-18 avec 4 citations à l’ordre de l’armée et porte 5 inscriptions dans ses plis : Saint Gond 1914, Champagne 1915, la Malmaison 1917, Noyon et Somme-Py 1918. Le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire lui sera accordée dès 1919.
Lors de la seconde guerre mondiale, il se distinguera également à Dunkerque, où il sera détruit à 75% en protégeant le réembarquement des troupes en mai et juin 1940. Après la guerre, le régiment sera décoré de la médaille de la ville de Dunkerque pour son comportement héroïque. Détruit à Dunkerque en 1940, il fut recréé à Vannes en 1945.
Par la suite, il sera reconstitué en novembre 1946 pour partir en Bavière et au début de l’année 1947, il est désigné pour rejoindre Tarbes et la division parachutiste. Le lieutenant-colonel Mengus réussit avec succès la transformation du 35e RA en unité parachutiste qui devient le 35e RALP (35e régiment d’artillerie légère parachutiste).
Le 35e RALP participe aux conflits de décolonisation, en Indochine où il se distingue tout particulièrement le 20 novembre 1953 en sautant sur Dien Bien Phu avec un état-major et deux batteries pour la prise de la cuvette, mais aussi en Tunisie et en Algérie. Une 6e inscription est portée sur l’étendard AFN 1952-1962.
En 1961, le 35e RALP devient 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP). Le « 35 » participe aux interventions de la France de 1962 à aujourd’hui sur le territoire national ou à l’étranger. Dans ce cadre, le régiment sera cité en Afghanistan (5e citation à l’ordre de l’armée) et au Mali (citation à l’ordre de la 11e BP).
Sa devise est « Droit devant ! ».
Le 35e RAP est composé de sept batteries :
Comme chaque unité d’artillerie, le 35e RAP dispose de camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR) avec lesquels il s’est illustré sur les théâtres récents d’opérations extérieures notamment en Afghanistan et au cours de l’opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne.
Le 35e RAP dispose également de Mortiers de 120mm, de drone de reconnaissance au contact (DRAC) ou encore de missile transportable anti-aérien léger (MISTRAL) mais surtout d’un groupe de commandos parachutistes (GCP), spécialiste de l’action dans la profondeur, qui participe à l’opération COBRA.
2. Véhicules
Spécialiste de l'artillerie parachutiste |
Au pied des montagnes, le 35e RAP jouit d'une situation géographique privilégiée. Basé au cœur de la ville de Tarbes, le régiment se trouve à 45 minutes des Pyrénées, 1h20 de Toulouse, 1h30 de l'océan atlantique ou de l'Espagne.
Droits : Armée de Terre