Inaugurée le 6 novembre 2013, il ne s’agit pas d’un musée mais d’un lieu de mémoire collective composé d’un mémorial et d‘une crypte pour rendre hommage à tous les fantassins connus ou anonymes de tous grades et subdivisions d’armes morts pour la France au cours des siècles sur les théâtres d’opération. En effet, l’infanterie a participé à toutes les batailles conduites par la France, quelles que soient les époques, et il serait vain et trop fastidieux de faire la liste de tous les fantassins formés à l’Ecole morts au combat, et depuis 1479, date de la création du 1er régiment d‘infanterie, les Bandes de Picardie.
Ainsi, contrairement aux régiments d’infanterie (stationnés sur le territoire national) l’objectif de la salle d’honneur n’est pas centré sur le passé de l’école mais cette salle invite à un parcours chronologique retraçant de manière très synthétique, l’évolution et la genèse de l’infanterie. Les objectifs de cette salle d’honneur sont :
A travers les symboles et les tenues choisis, toutes les subdivisions de l’infanterie sont évoquées (parachutistes, troupes de marine, légionnaires, tirailleurs, troupes motorisées et mécanisées, troupes de montagne).
Dans des vitrines réparties sur la longueur de la pièce se déroule l’évolution de l’infanterie de l’Ancien régime à nos jours présentée par des tenues complètes couvrant la période 1736 au fantassin FELIN, sont exposées : sergent d’infanterie 1736, grenadier de la garde impériale dit Grognard, la Première Guerre Mondiale avec un caporal d’infanterie 1914 (représentation du Cal PEUGEOT 44e RI premier mort français de la guerre le 2 août 1914), un Poilu 1916, la Seconde Guerre Mondiale un fantassin d’infanterie coloniale 1940, un tirailleur 1944 (pour le débarquement de Provence), puis un zouave 1950, l’Indochine (un parachutiste des troupes de marine), l’AFN (un alpin en Algérie), les années 1970-1980 (un légionnaire en Afrique (Kolwezi)), la guerre froide (un chasseur mécanisé en Allemagne), le Liban (un parachutiste au Liban Drakkar 1983), fantassin à Daguet pendant la guerre du Golfe , fantassin FELIN actuel, pour la partie historique école, Saint-Maixent avant 1914 (un élève de l’EMI), élève à Cherchell 1958, un lieutenant en division d’application actuel, ainsi que des mannequins hors vitrines représentant fusillier d’infanterie 1800, officier infanterie de ligne 1812, tirailleur en tenue de ville 1930, légionnaire saharien 1956, costume de mordant 1970, maître-chien des années 1990. Dans des vitrines latérales, des objets, des photos ou des documents significatifs issus des collections du musée de l’Infanterie sont présentés : des insignes de promotions d’élèves, de régiments et subdivisions de l’infanterie, la totalité des éléments du patrimoine de Cherchell, des photos, etc. Sur les murs, se trouvent des panneaux qui succinctement retracent le destin de son saint patron saint Maurice, la genèse de l’infanterie et ses subdivisions d’armes, l’évolution de son armement, ainsi que les six drapeaux des plus vieux régiments de l’infanterie. Le mémorial se compose de la grenade de l’infanterie en granit et métal, d’un bas-relief en plâtre représentant des Poilus, et des insignes lumineux évoquant les subdivisions de l’infanterie.
Les noms des batailles de l’infanterie depuis le début du XVIe siècle sont également mis en exergue. Crypte portraits de fantassins morts pour la France le dernier d’entre eux étant mis à l’honneur sur un piédestal. Cette salle de 280m² est prévue pour accueillir un public désirant avoir une vue générale sur l’infanterie et souhaitant se recueillir à la mémoire de tous les fantassins morts pour la France :
La formation morale des jeunes cadres des régiments d’infanterie rend nécessaire la proximité de ce mémorial à Draguignan au quartier Bonaparte sous l’appellation de « salle d’honneur » de l’Infanterie.
Droits : armée de Terre/DELPAT