Warfighter : un enseignement tactique concret

« Nous réfléchissons sur la doctrine de combat interarmées à horizon 5 à 10 ans », précise le général de division Michel Delion, commandant le CDEC. « Nous pensons l’avenir en relation avec les écoles d’armes pour structurer l’armée de Terre de demain, en lien avec les domaines capacitaires de l’état-major de l’armée de Terre ».

Le cœur de métier du CDEC s’inscrit dans le cadre du premier projet de la Vision Stratégique décrite par le chef d’état-major de l’armée de Terre, à savoir le concept d’emploi des forces terrestres. Il vise à améliorer cette capacité de combat, en appui de l’armée de Terre.

Expérimenter l’interopérabilité

Warfighter est également le point d’orgue de la formation des officiers de l’école de guerre Terre. Comme un laboratoire à ciel ouvert, sa plus-value va s’étendre sur les semaines et les mois à venir. « Participer à Warfighter nous permet d’expérimenter l’interopérabilité et de comprendre comment une division française est capable de travailler au sein d’un Corps d’armée américain », explique le commandant Marc-Antoine, stagiaire et assistant militaire du général commandant la 3e division pour la durée de l’exercice.

« Toute l’année nous avons fait de la tactique et nous nous sommes préparés au combat en haute intensité. Nous avons une réelle plus-value sur l’exercice. Cette participation est passionnante et très instructive pour concrétiser notre enseignement. C’est une vraie opportunité qui plus est en milieu international », reconnait-il avec enthousiasme.

Chaque année le CDEC forme jusqu’à 2 000 stagiaires dont les écoles de guerre Terre. Les 80 officiers sélectionnés sur concours et 10 encadrants participent à Warfighter. « Cet exercice est très important pour nous, conclut le GDI Delion, car toutes les composantes du réseau de doctrine sont présentes. Nous concentrons donc la formation et la réflexion au même endroit ».