Après plusieurs mois de préparation, le groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT) a effectué avant l’été sa première campagne de tir du missile Hellfire sur le champ de tir du camp de Suippes. Une nouvelle étape pour les équipages de l’hélicoptère Tigre d’appui et de destruction (HAD).
Dernier né des aéronefs d’attaque, l’hélicoptère HAD est puissant, moderne et peut charger jusqu’à huit missiles anti-char Hellfire. « Entre le mandat donné par l’officier de programme et le premier tir par un pilote du 1er régiment d’hélicoptères de combat (1er RHC), une année s’est écoulée, explique le lieutenant-colonel Xavier, officier de marque du programme Tigre au GAMSTAT. Nous avons participé avec la Direction générale de l’armement (DGA) à la qualification du missile. Les tests ont permis de définir le gabarit de sécurité en fonction des capacités propres de l’appareil. »
Après la perception des premiers missiles, un problème subsiste : trouver un champ de tir pour s’entraîner dans des phases techniques, mais aussi tactiques. « Les gabarits de sécurité du missile nous laissaient peu de possibilités. Nous avons entamé les démarches avec le camp de Suippes où nous avons déjà effectué de nombreuses campagnes de tir roquette et canon. » Les spécialistes de Valence présentent alors un dossier de sécurité pour valider un champ de tir expérimental, conjointement avec les équipages des forces. « Sans documentation normée, nous sommes les seuls autorisés à programmer et encadrer une séquence de tir missile. Il aura fallu presque un an pour présenter un document complet. La réussite de cette phase de tir finalise le dossier technique. Maintenant c’est au Service d’infrastructure de la défense (SID) et à l’Etat-major de l’armée de terre (EMAT) de valider la documentation. »
Comme l’explique le capitaine Romain, chef de bord du 1er RHC, « je viens de tirer mon premier missile, c’est une étape importante pour un équipage sur Tigre HAD. Avec la validation du champ de tir, nous aurons moins de contraintes de potentiel de vol. En trois heures nous pourrons décoller de Phalsbourg, tirer et revenir sur base, comme en opérations. »
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