« Faire en sorte que les forces terrestres retrouvent un régime de croisière »

1 - Mon général, vous venez d’être nommé commandant des forces terrestres. En quoi consiste votre fonction ?

Le commandant des forces terrestres est à la fois le chef organique de ce qu’on appelle justement les forces terrestres qui regroupent 17 états-majors de niveaux brigade à corps d’armée, 76 régiments (hors outre-mer), 8 écoles, 11 CFIM et 9 centres d’entraînement, et l’autorité fonctionnelle qui s’assure que l’ensemble de l’armée de Terre soit au niveau opérationnel requis pour remplir les missions qui lui sont confiées, déclinées du contrat opérationnel.

2 - Aujourd’hui, quelles sont les qualités nécessaires et le rôle des forces terrestres dans la gestion globale des crises ?

Depuis la professionnalisation, nous pouvons dire que les unités de l’armée de Terre engagées en opération n’ont jamais été mises en échec, preuve s’il en est de la qualité de nos hommes et femmes, de leur formation et de leur préparation opérationnelle. La remarquable qualité de l’encadrement, le bon dosage dans l’entraînement entre maîtrise de savoir-faire complexes, aptitude à employer des équipements de haute technologie et entretien d’une rusticité reconnue ainsi qu’un état d’esprit collectif tendu vers l’accomplissement de la mission reçue sont les causes principales des succès obtenus.

3 - A l’aube de 2019, quels défis et grandes échéances attendent les forces terrestres ?

Il m’appartient de poursuivre l’œuvre accomplie par mes prédécesseurs. Tout d’abord, faire en sorte que les forces terrestres retrouvent un « régime de croisière » avec un juste équilibre entre formation, entraînement et engagements.

Ensuite, permettre à l’armée de Terre de se lancer dans les meilleures conditions dans la décennie de la modernisation qui l’attend, symbolisée par le programme SCORPION.

Enfin, la préparer aux affrontements de demain et améliorer encore son aptitude à faire face à l’imprévu.