Du 9 au 14 juin 2021, une équipe mandatée par la Section technique de l’armée de Terre a été accueillie aux Forces françaises stationnées à Djibouti afin de tester les futurs drones collectifs des armées dans des conditions de forte chaleur.
Les objectifs de cette expérimentation, pour le drone et sa tablette de commande, portaient sur leurs capacités d’élongation mais aussi de détection, de reconnaissance et d’identification (DRI).
Il ressort, après 30 vols dans le désert du Grand Bara, que cet aéronef peut voler jusqu’à 7 kilomètres de distance, 300 mètres de hauteur et surtout résister à un vent de 54 kilomètres par heure.
Robuste et facile d’emploi, il détecte un véhicule de l’avant blindé (VAB) à 3 kilomètres de distance et a une autonomie de 21 minutes, contre 29 dans l’Hexagone. Sous des relevés de températures de 66 degrés Celsius au sol et 53 en vol, ces drones ont réussi tous les tests leur permettant d’évoluer dans des zones géographiques et conditions climatiques similaires à celles de Djibouti.
Commandé en décembre dernier par la Direction générale de l’armement (DGA) à la société Parrot, le drone collectif des armées est capable de décoller d’un véhicule roulant à 30 kilomètres par heure. Une particularité notable qui facilitera la manœuvre des sections. L’aéronef commandé à distance limite les prises de risques humaines, permet d’anticiper la manœuvre ou encore de sécuriser des emprises militaires.
Les premières dotations de ce système ont débuté cet été avec 77 unités pour les régiments de l’armée de Terre. Un plan d’équipement est également prévu au titre du contrat cadre DGA au profit de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale.
Les Forces françaises stationnées à Djibouti accueillent régulièrement des spécialistes et industriels venant évaluer et éprouver des matériels au climat semi désertique djiboutien dans le but, à terme, de doter les armées françaises d’équipements adaptés aux conditions d’engagement du combattant.
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