A400M : les travaux d’homologation se poursuivent pour l’armée de Terre

Pour les opérations de chargement et déchargement de la GAZELLE dans l’A400M, les hommes du 1^er régiment du train parachutiste (1^er RTP : seul régiment de l’armée de Terre spécialisé dans la livraison par air et le transit aérien) ont travaillé en étroite coordination avec l’armée de l’Air et une équipe de convoyage du 9^e bataillon de soutien aéromobile (9^e BSAM). Spécialisés dans l’aérotransport, les militaires toulousains ont fourni les engins de manutention nécessaires aux opérations (grue, charriot élévateur, …), configuré la soute et installé des rampes de déchargement pour permettre l’extradition de l’hélicoptère de façon optimale. 

Une longue série d’expérimentations pour l’A400M

L’hélicoptère de combat n’est pas le seul matériel des forces terrestres à avoir dernièrement fait l’objet d’essais et d’évaluations avec l’A400M. Ces derniers mois, les travaux d’homologation ont en effet continué sur un bon rythme afin de renforcer la capacité de projection de moyens spécifiques de l’armée de Terre : véhicule blindé de combat de l’infanterie (VBCI) 32T, lance-roquettes unitaire (LRU), porteur polyvalent lourd de dépannage (PPLD), hélicoptères CARACAL et FENNEC ont notamment été homologués.

Dernière étape en date : le VBCI. Les premières expérimentations de chargement et de déchargement de ce véhicule à bord d’un A400M avaient été réalisées en avril 2014 à Clermont-Ferrand. Le 5 avril 2017, pour la première fois, l’A400M a cette fois-ci décollé depuis la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy (Loiret) et volé pendant plus d’une heure avec à son bord le véhicule en version poste de commandement (VPC) équipé de sa tourelle téléopérée. Suite à cet essai, l’embarquement du VBCI à bord de l’A400M est donc homologué au sein de l’armée de l’Air. Les prochains tests se dérouleront maintenant fin avril avec le largage de colis d’accompagnement et courant mai avec des palettes de type PD11.

L’augmentation des capacités pour l’armée de Terre

La mise en service opérationnelle de l’A400M apportera une réelle plus-value pour l’armée de Terre. En effet, la vitesse de cet aéronef, conjugué à sa capacité d’emport importante (jusqu’à 37 tonnes de matériel), permettra une augmentation accrue des possibilités d’engagement et un rayonnement s’étendant sur un périmètre d’action plus important.

Une supériorité opérationnelle que le nouveau pôle national des opérations aéroportées de Francazal (PNOAP) va également renforcer. Regroupant sur une même base tous les moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une opération aéroportée (OAP), ce dernier permettra de concevoir et planifier les opérations, de préparer les ordres, de rassembler, équiper et préparer les troupes qui embarqueront à Francazal pour intervenir à l’extérieur du territoire national. Permis par la fonctionnalité du site et l’effet démultiplicateur de l’A400M, le PNOAP renouvelle le concept des opérations aéroportées en procurant à la 11^e brigade parachutiste la maitrise du tempo opérationnel.