Le 11 mai 1962, parachutistes français et allemands s’associaient pour un exercice d’entraînement appelé Colibri. Depuis cette date, de manière quasi ininterrompue, la 11e brigade parachutiste (11e BP) et la 1re Luftlande Brigade organisent annuellement cet entraînement bilatéral. Cette année est célébrée en Allemagne la 50e édition de l’exercice Colibri, l’occasion de revenir sur cette tranche d’histoire commune.
Depuis cinq décennies, l’exercice Colibri fait partie intégrante du cursus de formation des parachutistes allemands et français. Engageant chaque année entre 1 000 et 2 000 parachutistes, cet exercice interallié permet le partage de compétences spécifiques dans le domaine des troupes aéroportées (TAP), le développement de l’interopérabilité entre les unités et le renforcement de la connaissance mutuelle entre les deux brigades.
L’exercice repose depuis 50 ans sur le même format comprenant trois étapes importantes : l’échange de brevets, l’engagement dans une manœuvre tactique militaire et la fraternité à travers un moment de détente et de cohésion.
Mais au fil du temps, cet exercice bilatéral a connu des évolutions :
Cet exercice interallié permet depuis plus de 50 ans à la 11e BP de travailler et d’échanger sur ses savoir-faire dans le domaine des troupes aéroportées. Forte de ses 8 500 hommes et femmes, tous parachutistes, la 11e BP est la seule brigade à posséder une capacité d’engagement et de mise à terre par la 3e dimension. Cette particularité la qualifie naturellement pour tous les types de missions nécessitant l’engagement des TAP : interventions urgentes longue distance, interventions en zones d’accès difficile ou encore réserve interarmes dans des conflits aux contours incertains.
Prête en permanence à assurer les multiples missions qui peuvent lui être confiées, la 11e BP est en capacité d’intervenir très rapidement dans n’importe quel coin du monde. Elle est d’ailleurs, la principale capacité terrestre de réaction d’urgence de l’armée française. Cette disponibilité immédiate est garantie par un système d’alerte unique : la Quick Reaction Force / TAP de l’échelon national d’urgence (ENU), communément appelée « Guépard » qui maintient en alerte un groupement interarmes aéroporté destiné à remplir une mission inopinée. Au total, la 11e BP a la capacité d’engager un volume de près de 760 soldats articulé en deux échelons : un premier échelon d’alerte à 12 heures et un deuxième à 48 heures.
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