Secrétariat général pour l'administration
Le 17 juin, Isabelle Saurat, Secrétaire générale pour l'administration, a rendu hommage à Jean Moulin, héros de la Résistance. La DPMA était co-organisatrice de la cérémonie qui se tient chaque année au Panthéon le 17 juin, date du premier acte de résistance de Jean Moulin en 1940.
Né à Béziers en 1899, Jean Moulin fut, après des études de droit, le plus jeune sous-préfet, puis le plus jeune préfet de France.
Lorsque la guerre éclate, il veut rejoindre les troupes, mais il est maintenu en affectation spéciale à Chartres où il fait face à l'exode de la population. Le 17 juin 1940, il reçoit alors les premières unités allemandes qui veulent lui faire signer une déclaration accusant des unités de tirailleurs africains d'avoir commis des atrocités envers des civils à Saint-Georges-sur-Eure, en réalité victime des bombardements allemands. Maltraité et enfermé parce qu'il refuse de signer, il se tranche la gorge. Sauvé in extremis par les Allemands, il reste à son poste avant d'être révoqué par Vichy début novembre.
En septembre 1941, il quitte la France pour rejoindre l'Angleterre depuis le Portugal après avoir traversé l'Espagne. A Londres, il est reçu par le général De Gaulle auquel il fait le compte-rendu de l'état de la résistance en France et de ses besoins. Rapidement convaincu de l'intelligence et des capacités de son interlocuteur, le général De Gaulle renvoie Jean Moulin en métropole avec pour mission de rallier et d'unir les mouvements de résistance. Il doit également créer une armée secrète. Il est parachuté en Provence le 2 janvier 1942.
Il commence à mener sa tâche en zone sud, et son action aboutit, en octobre 1942, à la création de l'Armée Secrète, fusion des trois principaux mouvements de la zone sud. Ses efforts aboutissent ensuite à la création du Conseil National de la Résistance dont la première réunion se tient le 27 mai 1943. Ce conseil symbolise aux yeux du monde l'unité française.
Il est ensuite arrêté par la police de sécurité allemande à Caluire le 21 juin 1943 avec les responsables de l'Armée Secrète après avoir été dénoncé. Torturé par Klaus Barbie qui le reconnaît après deux ou trois jours, Jean Moulin ne répond à aucune question et meurt durant son transfert en Allemagne.
Ses cendres, jusqu'alors déposées au Père Lachaise, ont été transférées au Panthéon le 19 décembre 1964.
Source : Centre national Jean Moulin et musée de l'Ordre de la Libération
