Au sommet sur la sécurité nucléaire, qui a réuni à Washington les dirigeants ou représentants de 47 pays, les 12 et 13 avril, le Président de la République, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que la France n'était pas prête à renoncer à l'arme et à la dissuasion nucléaires, qui restent au coeur de sa politique de défense nationale.
En marge du sommet, lors d'un entretien accordé à une chaîne de télévision américaine, le Président a déclaré « je n'abandonnerai pas cette arme nucléaire, garante de la sécurité de mon pays, de façon unilatérale, dans un monde aussi dangereux qu'il est aujourd'hui ».
Nicolas Sarkozy a également rappelé que « nous [la France] avons renoncé aux essais nucléaires, nous avons ratifié le Traité d'interdiction des essais nucléaires , nous sommes les seuls à l'avoir fait ; nous avons fermé le plateau d'Albion où il y avait notre site pour envoyer des missiles chargés de l'arme nucléaire. Aujourd'hui, je considère que si j'allais plus loin, je pourrais mettre en cause la sécurité de mon pays ».
Le sommet de Washington sur la sécurité nucléaire est l'un des plus importants organisé depuis 1945 avec 38 chefs d'Etat, de gouvernement ou représentants, de 47 pays ainsi que des responsables de l'ONU, de l'Agence internationale de l'énergie atomique et de l'Union européenne.
Il intervient quelques jours après la signature entre les Etats-Unis et la Russie du nouveau traité START (Strategic Arms Reduction Talks) le 8 avril dernier et avant la conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui se tiendra du 3 au 28 mai prochain à l'ONU, à New York.
Tania Sotty
Sources : Ministère des Armées
