Dès le printemps 1941, afin de briser toute velléité de résistance, l'endoctrinement commence, comme en Allemagne, par l'intégration de la jeunesse dans les organisations prémilitaires ou paramilitaires nazies.
C'est surtout le cas pour le Reichsarbeitsdienst (RAD) ou service allemand du travail, qui est institué pour tous les jeunes de 17 à 25 ans. C'est une véritable préparation à l'armée pour tous ces jeunes qui, dans le même temps, sont obligés de prêter serment de fidélité au Führer. Mais la mesure la plus douloureusement ressentie par la population est celle de l'incorporation de force dans la Wehrmacht et la WaffenSS. Pour combler les pertes subies par l'armée allemande sur le front de l'est, Hitler décide le 9 août 1942, d'instaurer le service militaire obligatoire comme préalable à l'octroi de la citoyenneté allemande.
Sous peine de représailles sur eux-mêmes et leur famille, la plupart des jeunes alsaciens-lorrains, soit plus de 130 000 jeunes, sont contraints d'accepter l'inéluctable. Cette incorporation de force aura des conséquences dramatiques. Ces soldats sont prioritairement engagés en première ligne sur le front de l'Est. Beaucoup sont tués, d'autres sont internés dans des camps soviétiques où l'extrême rigueur des conditions de captivité cause la mort de milliers d'entre eux. Sur les 18 000
La tragédie des « Malgré-nous », qui ont combattu pour une cause qui n'était pas la leur et dont la plupart ne reverront jamais leur terre natale, reste l'un des épisodes les plus douloureux de notre histoire. |
Sources : DMPA