Près d'un an après l'accident de l'Airbus d'Air France assurant le vol Rio-Paris, les boîtes noires de l'appareil ont pu être localisées. Le général Christian Baptiste, porte-parole adjoint du ministère de la Défense a expliqué, le 6 mai, que grâce à « des écoutes des éléments enregistrés, il y a un certain nombre de mois », avaient permis de déterminer « la zone dans laquelle se seraient abîmées ces boîtes noires ».
Et le général de rappeler « qu'au moment de l'accident de ce vol AF447, un certain nombre de moyens, et des moyens importants de la Marine nationale ont été engagés ».
« L es spécialistes Sonar de Thales et les spécialistes de l'Emeraude ont travaillé pour essayer de régler au mieux leurs sonars afin de détecter les signaux émis par les boîtes noires [ ] »
Par la suite, « [ ] les spécialistes Sonar de Thales ont mis au point un nouvel algorithme. Ils ont réécouté un certain nombre d'enregistrements avec ce nouvel algorithme et ont pensé qu'ils avaient trouvé des signaux correspondant à l'émission des boîtes noires. La Marine nationale a fait un effet de loupe sur ces enregistrements et a confirmé la possibilité que ce qui était entendu, était bien des signaux émis par ces boîtes noires. Nous parlons là d'un enregistrement qui a eu lieu le 1 er juillet 2009 ».
Pour éviter toute confusion avec la campagne de recherches en cours, le général a rappelé « qu'actuellement, il y a une mission menée sous l'autorité du Bureau Enquêtes Analyses (BEA) avec des moyens spécialisés civils et que nous n'avons pas, nous, de moyens sur place. C'est bien des recherches en laboratoire en France qui ont permis cette avancée ».
Quant à la possibilité de retrouver les enregistreurs, le porte-parole a précisé qu'elle se situait tout de même « loin d'une certitude » . « Ce sont des boîtes noires qui n'émettent plus, et la zone qui a été localisée à travers ces écoutes est une zone qui correspond à peu près à la superficie de Paris. ( ) En revanche, il est possible éventuellement, grâce à cette relocalisation des recherches, de trouver des morceaux d'épave importants [...]. Et puis, si nous avons beaucoup de chance, peut-être qu'une boîte noire serait coincée dans un morceau d'épave important ».
Avant de répondre aux nombreuses questions des journalistes, le général Christian Baptiste a tenu à préciser que « actuellement, des recherches menées par le Bureau Enquêtes Accidents sur place avec des moyens civils spécialisés, se situent environ à 60 kilomètres plus à l'Est de la zone qui a été déterminée par ces écoutes d'enregistrements ».
Tania Sotty
Sources : Ministère des Armées
