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Lancement en réalisation du programme de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G)

Mise à jour  : 26/02/2021 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

Vendredi 19 février, lors de son déplacement à Val-de-Reuil au sein du centre des techniques hydrodynamiques de la Direction générale de l'armement (DGA), Florence Parly, ministre des Armées, suivant les orientations du Président de la République, a annoncé le lancement en réalisation du programme de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G).

Le programme SNLE 3G est conduit par les armées et la DGA qui en assure la maîtrise d’ouvrage d’ensemble, en collaboration avec la Direction des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA/DAM) pour la propulsion nucléaire. Naval Group assure la maîtrise d’œuvre d’ensemble de la fabrication des sous-marins, en cotraitance avec TechnicAtome pour la réalisation des chaufferies nucléaires.
Cette filière d’excellence bénéficie à l’ensemble de l’industrie française navale, que ce soient les programmes nationaux ou ceux dédiés à l'export. Près de 90 % de la valeur ajoutée du programme SNLE 3G sera produite en France pendant plusieurs dizaines d’années, ce qui représente environ 3 000 emplois directs de très haute qualification non délocalisables.

Les SNLE garantissent, par leur discrétion et leur faculté de dilution dans l'espace océanique, la permanence de la capacité de frappe en réponse à une action adverse. Ils dissuadent ainsi tout agresseur potentiel de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation.

« Aujourd’hui, avec le lancement du programme SNLE de troisième génération, nous envoyons le message que la France ne baisse pas la garde dans un contexte international marqué par la résurgence du fait nucléaire », a déclaré Florence Parly.

Le lancement du programme SNLE 3G fait écho à l’actualisation de la revue stratégique annoncée par la ministre en janvier 2021. Lors de son audition à l’Assemblée nationale le 19 février, Florence Parly a expliqué que « nous faisons face à une intensification des menaces ainsi qu'à une accélération du délitement de l'ordre international. Le monde qui émerge est à la fois plus dangereux, multipolaire, écartelé entre la montée des menaces globales, le repli sur soi, la désinhibition des comportements et l'effritement du multilatéralisme ». En parallèle, la compétition stratégique à l’initiative de certaines puissances s’amplifie. La ministre a notamment évoqué les ambitions de la Chine qui « n'hésite plus à imposer son propre système de valeurs et à bafouer certaines règles internationales, notamment celle de la libre circulation dans les airs et sur la mer, et qui, s’investit massivement en Indo-Pacifique, et cela jusque dans nos départements, régions d'outre-mer et collectivités d'outre-mer ».

Elle a conclu ainsi sur la nécessité d’« ajuster notre effort et mieux orienter nos moyens en investissant dans l’avenir de la défense afin de maintenir sur le temps long un modèle d'armée efficace, capable d'intégrer des évolutions et des innovations avec agilité, apte à opérer de manière intégrée dans tous les milieux et dans lequel les forces conventionnelles et les forces nucléaires s'épaulent en permanence ».

Dans ce contexte, la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit que les SNLE 3G remplaceront les actuels SNLE de type Le Triomphant, au fur et à mesure de leur retrait de service à compter de 2035, afin d’assurer la continuité de la posture de dissuasion de la Force océanique stratégique (FOST), avec au minimum un SNLE en patrouille à la mer en permanence.  Comme l'a encore affirmé Florence Parly dans son discours prononcé au centre DGA Techniques hydrodynamique, les SNLE représentent effectivement « des armes qui montrent que, jamais on ne peut se jouer de la France, et que toujours, son indépendance serait garantie, sa voix écoutée, et entendue. [...] Ils interdisent à l’adversaire de miser sur le succès de l’escalade, de l’intimidation ou du chantage et en cela, elle a une vocation profondément pacifique. »

Le premier SNLE de troisième génération sera livré en 2035, puis il sera suivi d’un bâtiment tous les cinq ans. Tout l’enjeu du programme SNLE 3G sera donc de pouvoir s’adapter aux nombreuses menaces du futur. C’est pourquoi la ministre a affirmé que ce programme disposera de marges d’évolution, indispensables « pour faire face à des percées technologiques imprévisibles ».

Le développement et la construction des SNLE 3G valoriseront les acquis des programmes SNLE de deuxième génération et des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda. Leur architecture permettra l’amélioration continue de leurs performances opérationnelles.

Par rapport à leurs prédécesseurs, les SNLE 3G présenteront plusieurs avancées technologiques importantes, avec notamment une discrétion acoustique améliorée, une meilleure hydrodynamique, une manœuvrabilité augmentée et une propulsion encore plus silencieuse. La furtivité sera accrue, avec de nouveaux revêtements améliorant l’invulnérabilité face aux sonars actifs. Tous les senseurs seront au meilleur standard technologique, notamment en détection sous-marine. Enfin, les SNLE 3G embarqueront les futures versions du missile stratégique intercontinental M51.

>>> Lire le discours de Florence Parly

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Sources : Ministère des Armées