Huit avions militaires, un porte-hélicoptères amphibie, des personnels qualifiés et près de 200 tonnes de fret sont mobilisés pour venir en aide à la population libanaise durement éprouvée par les explosions du 4 août.
En début de soirée, dimanche 9 août, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre a appareillé de la base de Toulon, afin d’acheminer au Liban de nombreux moyens militaires, notamment des capacités d’évaluation d’environnement portuaire, de sécurisation des approches maritimes et des infrastructures, de reconnaissance, de déblaiement ainsi qu’un soutien matériel. Destination Beyrouth, la capitale libanaise meurtrie par les explosions survenues le 4 août. Sur place, le bilan, encore provisoire, est très lourd : 158 morts, plus de 6000 blessés, plus de 21 disparus et des centaines de milliers de sans-abris.
A bord du Tonnerre se trouvent également un groupement génie de l’armée de Terre (350 hommes), un détachement de plongeurs-démineurs de la Marine nationale, des moyens amphibies de débarquement (un EDAR et deux CTM), deux hélicoptères, des capacités de reconnaissance des accès maritimes et de soutien hydrographie du Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), des véhicules incendie des marins-pompiers de Marseille, ainsi que du personnel et du matériel de première nécessité. Au total, on dénombre environ 700 militaires sur le bâtiment.
Lundi, un avion militaire C160 de l’armée de l’Air a décollé pour Beyrouth avec, à son bord, 6,1 tonnes de produits médicaux de la Croix-Rouge.
C’est le huitième vol militaire français effectué depuis le mardi 4 août. Dimanche, un avion militaire A400M Atlas est arrivé à Beyrouth à 14h30 avec du fret et du personnel. Plus tôt, mercredi jeudi et vendredi, six autres avions militaires– un A330 Phénix, trois autres A400M Atlas et un C130J sont arrivés dans la capitale libanaise.
Les armées ont également mis à profit la charge offerte disponible sur un A310 de l’armée de l’Air qui réalisait la relève des militaires français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Cet appareil, qui a décollé vendredi soir de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et dont la mission était planifiée de longue date, a ainsi transporté, en plus des militaires français de la relève, trois personnels ainsi que du fret du ministère de l’Intérieur.
Des personnels du ministère de l’Intérieur, du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du ministère des Solidarités et de la santé, ainsi que 55 sapeurs-sauveteurs de l'Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile n°1 de Nogent-le-Rotrou (une unité de l’armée de Terre mise pour emploi au ministère de l’Intérieur) et 9 marins-pompiers de Marseille (de la Marine nationale) sont également sur place pour prêter main forte aux autorités libanaises.
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La ministre des Armées, Florence Parly, a rappelé son soutien au Liban, ce « pays ami, qui sait pouvoir compter sur la France ».
Les militaires français ont commencé à porter assistance à la population de Beyrouth dès la soirée du mardi 4 août, juste après le drame, en mobilisant des personnels de la FINUL sur place.
Les experts français de la FINUL ont poursuivi leur action mercredi par une reconnaissance de l’aéroport et du port, afin de pouvoir intervenir au plus vite sur les lieux et de prodiguer les premiers soins aux nombreux blessés. Les 2750 tonnes de nitrate d’ammonium qui ont explosé ont créé un cratère de plus de 140 mètres de diamètre.
Sources : Ministère des Armées
