En déplacement jeudi 15 octobre à l’atelier industriel aéronautique (AIA) de Clermont-Ferrand, la ministre des Armées a confirmé une nette amélioration de la performance du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique, à la suite de la réforme lancée il y a près de trois ans. Désormais, les avions militaires volent davantage, grâce à un travail mené en profondeur.
Si « les résultats ne sont pas encore spectaculaires, ils sont bien là ! » La ministre des Armées a félicité, jeudi, les acteurs du maintien en condition opérationnelle aéronautique, dont le travail a conduit à une « sensible amélioration » de la disponibilité des aéronefs militaires.
« Nous pouvons dire avec fierté que nous avons une véritable ‘équipe France’ du MCO aéronautique. Depuis deux ans et demi, cette équipe s’est progressivement constituée, s’est mise en ordre de bataille et s’est rassemblée autour d’un même objectif : voler plus, voler beaucoup plus et voler toujours en sécurité », a expliqué Florence Parly, lors de son déplacement à l’atelier industriel de l’aéronautique de Clermont-Ferrand.
Ce site est l’un des quatre principaux ateliers qui constituent le service industriel de l’aéronautique (SIAé), en charge des activités de maintenance, de réparation et de modernisation des aéronefs militaires.
Dès son arrivée au ministère des Armées, en 2017, Florence Parly a lancé une réforme en profondeur du maintien en condition opérationnelle et ce, dans tous les environnements : aéronautique, terrestre et naval. Objectif : améliorer la disponibilité des équipements et des matériels militaires, dans un contexte de multiplication et d’intensification des conflits. « Une révolution de nos méthodes de travail et de notre organisation », résume la ministre des Armées.
La priorité a été donnée au domaine aéronautique, en raison de la faible disponibilité des aéronefs militaires à l’époque. La réforme repose sur une meilleure coordination entre militaires et industriels. Un travail confié à la direction de la maintenance aéronautique (DMAé), créée en avril 2018, et dont le mode d’action réside dans la « verticalisation » des contrats : un industriel est chargé de l’ensemble du soutien d’un aéronef à travers un contrat unique et global, avec, à la clé, des objectifs de performance.
« Verticalisation, cela rime avec révolution : nous avons mis fin à la dissolution des responsabilités en réduisant drastiquement le nombre de contrats », explique Florence Parly.
En 2017, moins de 3 A400M étaient disponibles. Aujourd’hui, plus de 6 d’entre eux le sont (avec des pics ponctuels de 11 avions disponibles sur un total de 17 avions).
En 2017, moins de 5 Caracal étaient disponibles. Aujourd’hui, plus de 8 machines le sont.
En 2018, 2 500 heures de vol ont été réalisées par les Fennec de l’armée de Terre. En 2020, ils ont volé plus de 5 000 heures avec un coût à l’heure de vol divisé par deux.
« Je compte bien accélérer, confirmer et amplifier les taux de disponibilité dans les années qui viennent », a conclu la ministre des Armées.
Regarder les progrès accomplis dans le MCO aéronautique :
LEXIQUE - Le maintien en condition opérationnelle Le « MCO », c’est l’ensemble des tâches (de maintenance et de réparation, mais aussi de logistique, d’achat…) qui assurent la capacité des matériels et équipements militaires à fonctionner et à être disponibles, tant pour les opérations que pour l’entraînement des troupes. Indispensable, il constitue l’un des axes majeurs de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui y consacre un budget prévisionnel significatif : près de 35 milliards d’euros. |
Sources : Ministère des Armées