La Citadelle de Lille

En août 1667, Lille est prise aux Espagnols par les troupes françaises et Louis XIV ordonne immédiatement la construction d'une citadelle. Vauban achève la forteresse en 1671.

À l'abri des remparts, c'est une petite ville flamande du XVIIe siècle avec des moulins, des ateliers, des boulangeries, des hôtelleries, des pavillons pour les gouverneurs et les officiers, une église et des casemates contre les bombes. La population de la citadelle représentait un millier d'hommes auxquels s'ajoutaient les serviteurs du gouverneur, les domestiques et les ouvriers. Fermée par un pont-levis à crémaillère, la porte Royale, principal accès de la Citadelle, s'orne d'une inscription à la gloire du roi, elle-même surmontée par une décoration faite de trophées à l'antique, de fleurs de lys et du cordon du Saint-Esprit. L'ensemble des constructions montre un mélange harmonieux entre le "style lillois" et le goût français (hôtel du gouverneur, chapelle, arsenal, façade intérieure de la porte Royale). La chapelle, qui est le premier édifice de style jésuite construit à Lille, possède une magnifique voûte de bois. Les casernes forment un double rang autour de la place d'armes : douze bâtiments de "style lillois" destinés au logement des troupes. Chaque bâtiment se termine par un pavillon qui était réservé au logement des officiers, les combles servant à abriter les domestiques des officiers. L'arsenal, bâtiment en triple corps de logis, est séparé de la cour centrale par un mur de briques dans lequel s'ouvre une porte encadrée de deux colonnes toscanes. Les murs sont décorés de motifs royaux et du lion des Flandres. Le bastion d'Anjou, aujourd'hui soute à munitions, est l'un des bastions les plus importants de la citadelle. Il est muni d'un "cavalier" (observatoire surélevé pour les artilleurs). Les trois grandes galeries parallèles abritent encore deux fours construits au XVIIIe siècle.

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Chemins de mémoire : www.cheminsdememoire.gouv.fr