Le Maître G. est entré dans la marine en 1994 pour son service militaire et ne l’a plus quittée. Au gré d’un premier renouvellement dans le cadre d’un volontariat service long, puis de validations de brevets intermédiaires, Frédérick a connu une progression de carrière régulière.
« Je n’ai jamais vraiment été un très bon élève, je tournais à 10 ou 11 de moyenne à l’école. Mais dès que j’ai trouvé ma voie dans la marine, je suis passé d’un coup à 16 ou 17 dans mes différents brevets intermédiaires ». « J’espère bien continuer dans cette voie, en validant le brevet de maîtrise pour effectuer ensuite un parcours d’officier marinier supérieur ».
La maman de cet officier marinier s’est installée dans la Vienne alors qu’il avait 9 ans. Depuis, Frédérick est resté très attaché à cette région. « C’est une forme d’hommage à ma maman », précise-t-il avec émotion. « Je vais très souvent dans cette région avec mes deux enfants ».
L’aventure maritime du maître G a vraiment commencé sur le porte-avions Clémenceau, son premier embarquement. Il a ensuite été affecté outre-mer, notamment à Tahiti et Fort de France. Aujourd’hui, il sert à nouveau à bord du porte-avions Charles de Gaulle, où il occupe le poste d’adjoint section feu de la brigade sécurité. « J’ai toujours travaillé comme marin pompier. J’aime ce métier, je suis fier de servir mon pays. En ce moment, on est vraiment utiles. Nous sommes en train de vivre deux missions importantes consécutives et je n’ai pu rentrer qu’une semaine et demi à Brest entre l’opération Agapanthe en océan Indien et l’opération Harmattan au large de la Libye. »
Dans la famille G., tout le monde a « attrapé le virus Marine nationale ». « J’ai rencontré mon épouse avant de signer dans la Marine. Elle a donc vécu ma passion et la partage totalement. Elle me soutient à 100%, je sais que je peux faire ce métier grâce à elle qui s’occupe de tout lorsque je suis parti. Malgré les fortes sollicitations de mon travail, nous arrivons à donner une bonne place à la famille », précise le maître G. « Il y a un contraste intéressant avec Brest et Toulon pour l’originalité du métier de marin. Ma fille est très fière de présenter le travail de son papa. Ses amis ne voient des marins qu’à la télévision, dans les films ou aux infos ! »
Au quotidien, le maître G. encadre une équipe de 11 personnes au sein de la brigade des marins pompiers du bord. « C’est une belle responsabilité d’encadrement, une expérience humaine enrichissante », précise-t-il. « A bord du Charles de Gaulle, nous sommes garants de la sécurité de tous, nous avons la vie des personnes entre nos mains. A titre personnel, je suis notamment chargé de l’entretien des installations de lutte contre les incendies : les installations extinction automatique FM 200 (voir photo), les extincteurs, les moto-pompes, les lances et manches à incendie, les systèmes respiratoires… », énumère Frédérick. Avec un porte-avions qui vient d’enchaîner sept mois de mer quasiment non stop, le matériel doit être particulièrement surveillé et parfaitement entretenu. « Grâce aux mouvements du pétrolier ravitailleur qui revient régulièrement de France, on peut renvoyer ou récupérer certains matériels qui arrivent à échéance ».
Humainement également, la durée des missions se fait parfois sentir. « On reste longtemps à la mer, mais on vit des moments sympa. Bien sûr que c’est un peu long, mais on est contents et fiers de l’avoir fait ! ».
Sources : © Marine nationale
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