Un normand en océan Indien

Le second maître Mathieu L.est un vrai globe trotteur. Originaire de Fécamp, il est rentré à l’école de Maistrance à Brest en septembre 2011, a réalisé son brevet d’aptitude technique à St Mandrier près de Toulon, est affecté au commandement maritime d’Ajaccio et se trouve actuellement au large de la Somalie sur la frégate furtive Courbet engagée dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie Atalante.

Mais, si vous le cherchez pour un problème informatique, vous n’aurez aucun mal à le trouver. En effet, ce marin normand est un spécialiste des réseaux et, après un BTS spécialisé dans ce domaine réalisé au CESI de Mont Saint Aignan à côté de Rouen, ainsi que plusieurs expériences dans la vente et le dépannage informatique, il met aujourd’hui ses compétences au service de son pays. La bonne gestion des télécommunications à bord d’un navire militaire est vitale pour la réussite d’une mission opérationnelle. Au quotidien, de jour comme de nuit, même au beau milieu de l’océan Indien, il est nécessaire pour la frégate de pouvoir échanger avec l’amiral commandant l’opération et embarqué sur un autre navire de la zone, avec l’état-major situé à Northwood au Royaume-Uni et avec les responsables militaires français. Il est également utile pour les différents marins, éloignés de leurs familles durant plusieurs mois, de pouvoir parfois échanger quelques nouvelles par téléphone ou par Internet. Ainsi, au sein d’une équipe de quatre personnes, le second maître Mathieu L. gère notamment les différentes fréquences, assure un standard téléphonique, traite les différents messages officiels pouvant arriver et permet donc au Courbet d’être en lien avec l’extérieur.

Cette longue mission de 4 mois est une grande première pour ce jeune marin de 25 ans, « La Marine m’a fait comprendre que j’aimais voir de nouvelles choses et qu’il fallait avoir une grande ouverture d’esprit pour réussir. De plus, ici il n’y a pas de routine, les équipements sont très variés et j’apprends beaucoup sur mon métier ».De retour en France à la fin du mois de mai, il retrouvera son poste à Ajaccio, enrichi d’une expérience opérationnelle et de souvenirs plein la tête.