L’Assaut, en salles depuis le 9 mars 2011, retrace les évènements de la prise d’otage de l’Airbus A300 d’Air France, du 24 au 26 décembre 1994, par un commando du Groupe islamique armé. Détourné d’Alger sur l’aéroport Marseille-Provence à Marignane, l’assaut donné par le GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) avait permis de libérer les quelque 200 passagers et membres d’équipage, après 54 heures de prise d’otage.
9 marins-pompiers du Bataillon des Marins Pompiers de Marseille avaient alors assisté le GIGN lors de l’assaut. Parmi eux, le maître Lauch, chef de groupe au Service de Sauvetage et de Lutte contre les Incendies d’Aéronefs de l’aéroport Marseille -Provence, aujourd’hui maître principal encore en poste à Marignane. Récit.
« Le 26 décembre 1994, à 7h30 alors que je prends ma garde, je suis informé de la situation dramatique qui se joue sur la piste. Un long suspense commence ; il durera 10 heures, en compagnie des gendarmes du GIGN. Nous sommes neuf marins-pompiers et une trentaine de membres du GIGN à prendre position au plus près de l’avion mais hors de la vue des preneurs d’otage. L’atmosphère est lourde et pesante sur le tarmac. Arrivés à proximité, une première balle éclate contre la tour de contrôle. Les terroristes ont ouvert le feu. La riposte du GIGN ne se fait pas attendre.
Tandis que l’assaut est donné à 17h12, nous positionnons 3 VIMP (Véhicules Incendie Mousse Poudre) à l’arrière de l’avion et nous descendons des camions. Derrière nos boucliers de fortune, les caisses en bois des Appareils Respiratoires Isolants, nous nous préparons à porter secours. Je me rappelle encore du vacarme infernal produit par les balles qui sifflaient à nos oreilles et les hurlements de terreur des passagers que nous tirions et rassemblions, en sécurité derrière nos camions, pendant qu’une autre équipe de marins-pompiers emportaient à dos d’homme les gendarmes blessés vers le Poste Médical Avancé.
A l’issue de la fusillade, nous sommes restés en surveillance jusque vers 22h, en appui des artificiers qui sortaient la dynamite de l’appareil ».
Sources : © Marine nationale / BMPM
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