Le 3 novembre 2018, une opération de sauvetage franco-espagnole hors du commun a été coordonnée par le Centre régional opérationnel de sauvetage et de surveillance (CROSS) Méditerranée à 80 nautiques (environ 150 km) au nord des Baléares.
A 1 heure du matin, le CROSS Méditerranée est alerté par le CROSS Gris-Nez de la détection d’une balise de détresse française. Ce dernier provient d’un mobile non identifié. Le CROSS diffuse des relais de détresse et déroute plusieurs navires de commerce afin d’entamer des recherches qui s’avèrent infructueuses. Au lever du jour, le CROSS sollicite le centre opérationnel de la Marine pour l’engagement d’un Falcon 50M. Celui-ci décolle à 7h30 de la base aéronautique navale de Lann-Bihoué et se présente sur zone vers 8h50 afin d’effectuer un premier repérage.
Après 15 min de recherche, le Falcon, guidé par les dernières positions fournies par le CROSS, repère et identifie l’embarcation en détresse, le voilier français O2 avec 3 personnes à bord, en partie grâce à la mise en œuvre de fumigènes. L’équipage de l’aéronef demande alors le renfort du premier hélicoptère d’alerte disponible dans la zone afin de procéder à l’évacuation du voilier. Le MRCC (Maritime Rescue Coordination Center) de Madrid, pré-alerté par le CROSS Med, déclenche aussitôt un hélicoptère AW139 depuis l’aérodrome de Palma de Majorque.
Pendant ce temps, ordre est donné aux naufragés de se préparer à une évacuation et de faire un bilan de leurs équipements de survie (vivres, réserves d’eau).
Arrivé sur place, l’hélicoptère espagnol ne parvenant pas à établir un contact radio avec l’embarcation, passe par l’intermédiaire du Falcon 50M, contact particulièrement important car il conditionne le déroulement du sauvetage.
La hauteur du mat du voilier a décidé l’équipage espagnol à réaliser un treuillage depuis le radeau de survie, option finalement abandonnée après avoir repéré des dommages sur ce dernier. Les trois français se sont donc mis à l’eau afin d’être hélitreuillés et pris en charge par le plongeur-sauveteur espagnol, avant d’être transférés vers l’aéroport le plus proche.
La réussite de cette mission de sauvetage, réalisée dans des conditions météorologiques particulièrement difficiles, et des conditions techniques dégradées, illustre l’excellente coopération de l’ensemble des acteurs du sauvetage, français (CROSSMED, COM) comme espagnols (MRCC).
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées