Dans le cadre d’un entraînement à la lutte anti-sous-marine, l’équipage rouge du SNA Casabianca a défié le SSK Arpao, sous-marin classique à propulsion anaérobie1.
« Preparar pra PD ! » annonce le commandant. La tension est palpable au central opérations du sous-marin Arpao: les opérateurs prennent leurs derniers réglages, l’officier de renfort met son casque et se concentre sur le bruit des appareils d’alerte. Au « quince metros », le sous-marin prend 10° d’assiette. Le mât optronique est hissé, un seul bâtiment à la vue, la situation est claire ! A quelques miles de là, au large de Lisbonne, le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca patrouille. L’équipage arrive sur zone et prend le contact sonar avec l’Arpao dès les premières secondes. Seule parade pour le Portugais : se faire le plus discret possible.
Pendant que l’Arpao file bon train en toute discrétion, le SNA Casabianca doit s’employer à surprendre son adversaire du jour. Ces deux sous-marins très différents tirent partie de leurs qualités propres et font preuve d’ingéniosité dans leurs manœuvres pour prendre l’avantage. Parmi les qualités de l’Arpao, l’officier de liaison a remarqué « les capacités d’un sous-marin moderne à propulsion classique, capable de rester des jours durant sous l’eau dans le silence le plus complet sans avoir à recharger ses batteries et doté de moyens de détection de dernière génération ».
Après 18 heures d’exercice et un échange amical et sincère au TUUM (téléphone sous-marin), les deux équipages ont repris leur mission, fiers d’avoir renforcé les liens entre les deux marines et d’avoir constaté que si les procédures diffèrent d’un pays à l’autre, l’esprit est commun à tous les sous-mariniers.
1 Le SSK Arpao est l’un des deux navires de ce type acquis par la marine portugaise auprès de l’Allemagne en 2010 pour remplacer les sous-marins de classe Daphnée qu’elle a utilisé pendant plus de 40 ans.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère de la Défense