A la suite du passage de l'ouragan Irma sur l’île de Saint-Martin, la majorité des ports, marinas et chenaux de navigation ont été totalement encombrés par des épaves de voiliers, des containers et de multiples débris projetés par le vent.
Embarqué à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, un détachement de 9 plongeurs démineurs, complété par un élément du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), est alors rapidement entré en action pour rendre de nouveau possible la navigation.
Après une rapide expertise des sites, le GPD a d’abord orienté son travail vers le seul chenal d’accès partie française entre le lagon de Saint-Martin et la baie de Marigot. Etape par étape, les plongeurs du GPD, aidés par les plongeurs de bord du Tonnerre, ont relevé les épaves et obstructions pour libérer le canal, bloqué notamment par un voilier en bois de plusieurs tonnes.
Les jours suivants ont ensuite été occupés par le repositionnement provisoire des balises latérales de navigation dans le lagon, totalement éparpillées par la violence des vents des vagues pendant l’ouragan. Plusieurs obstructions coulées dans ce chenal ont également été relevées puis amenées sur le rivage avant d’être prises en charge par les moyens lourds du Génie présents sur place.
Depuis quelques jours, en coordination avec la préfecture de Saint-Martin, les plongeurs démineurs ont orienté leur action dans le nord de l’île, dans la réserve naturelle de Pinel, qu’ils nettoient de la dizaine d’épaves de voiliers coulées pendant Irma.
Pour relever les épaves se trouvant au fond de l’eau, les plongeurs utilisent de gros volumes d’air gonflables aux noms exotiques, comme la « vache » ou le « chameau ». Remplis d’air au fond, ces ballons peuvent faire remonter en surface des charges jusqu’à plusieurs tonnes. Les plongeurs démineurs ont également mis en œuvre leur outillage hydraulique, qui leur a permis de tronçonner des pièces et fragments gênants pour faciliter l’extraction des épaves.
Grâce à ces différentes techniques, au total, ce sont presque 100 tonnes d'épaves qui vont être relevées et remises à terre. Sur chaque chantier, les plongeurs démineurs sont soutenus par les plongeurs de bord du BPC Tonnerre qui participent aux différentes phases des travaux sous-marins et s’enrichissent de nouvelles méthodes d’intervention.
L’activité maritime va bientôt pouvoir reprendre normalement à Saint-Martin.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées