Le 23 janvier 2020, l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine, a admis au service actif le troisième Patrouilleur Antilles Guyane (PAG), La Combattante.
Au cours de son déploiement de longue durée (DLD), La Combattante a prouvé sa résilience et sa capacité à relever les défis environnementaux, humains et matériels tels que ceux soulevés par les catastrophes climatiques ayant frappé les Antilles ces dernières années.
Longs de 60 mètres, les PAG sont des unités modernes, adaptés aux particularités nautiques, climatiques et opérationnelles de l’arc Caribéen. En outre, le PAG se distingue par une architecture propulsive innovante. Ses deux lignes d’arbre sont entraînées soit par des moteurs thermiques de propulsion, soit par des moteurs électriques. Cette propulsion électrique permet de tenir les basses allures sans limitation de durée, ni contrainte de décrassage. Cette caractéristique est particulièrement intéressante pour les missions de police et de lutte contre les pollutions puisque cela augmente le temps de présence en mer tout en diminuant la consommation.
Disposant d’importants moyens de projection de forces et de coercition, les PAG sont amenés à participer à l’amélioration de la protection des territoires ultra-marins et des populations en assurant plusieurs types de missions : police des pêches, préservation de la ressource halieutique, lutte contre les trafics illicites, détection des flux migratoires, surveillance de la navigation, sauvegarde des biens et des personnes ou encore lutte contre la pollution maritime.
Un peu d’histoire
Le nom de « La Combattante » a d’abord été porté par un destroyer des Forces navales françaises libres (FNFL) de la classe britannique « Hunt ». Ce destroyer fut donné par la Royal Navy aux FNFL en 1942. Le 14 juin 1944, le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, arrivait à bord du torpilleur La Combattante, commandé par le capitaine de corvette André Patou, sur les plages de Normandie libérées. Doté d’un tableau de chasse conséquent avec pas moins de quatre navires allemands coulés durant la guerre, il sera détruit par une mine en février 1945 en mer du Nord.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées