Fin octobre, le patrouilleur polaire L’Astrolabe prend ses quartiers d’été à Hobart en Tasmanie. Porte de l’Antarctique de l’Est depuis la toute première expédition du capitaine de vaisseau Jules Sébastien César Dumont d’Urville vers le grand continent blanc inconnu en 1840, cette petite ville du bout du monde, au charme si particulier, est devenue depuis un véritable nœud logistique pour les nations qui entretiennent une présence permanente dans cette région de l’Antarctique.
C’est le cas de la France, qui a implanté depuis les années cinquante, une station permanente en Terre Adélie, nommée « DDU », contraction du nom de l’illustre marin qui entrevit jadis cette côte et la baptisa en hommage à son épouse Adèle. DDU est le point de départ des convois terrestres vers la station continentale franco-italienne de Concordia, dont la position sur le dôme C en fait un lieu exceptionnel pour la recherche scientifique.
Mis à disposition de l’Institut polaire Français (IPEV) durant l’été austral, L’Astrolabe est l’unique pont maritime de la longue et fragile chaîne logistique qui sous-tend le fonctionnement des deux stations.
Parti de Port-des-Galets le 25 octobre, L’Astrolabe chargera à Hobart, entre le 10 et le 13 novembre prochains, quelque cent cinquante tonnes de fret et deux cent cinquante tonnes de gazole special antarctic blend. Embarquera également une trentaine de passagers. Il est attendu à DDU le 22 novembre prochain.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées