Accueil | Marine | Actu Marine | Dumont d'Urville : Le double équipage, une plus-value opérationnelle et RH Marine ... Actu Marine | Dumont d'Urville : Le double équipage, une plus-value opérationnelle et RH

Dumont d'Urville : Le double équipage, une plus-value opérationnelle et RH

Mise à jour  : 20/04/2021 - Direction : SIRPA Marine

Après plusieurs mois de mission en mer des Caraïbes dans le cadre de la mission CAOUANNE 2021.1, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont D’Urville a réalisé une relève d’équipage. A l’issue d’une période de passation de consignes de quatre jours sur la base navale de Fort-de-France, l’équipage B, commandé par le capitaine de corvette Frédéric Ollive, est relevé par l’équipage A, commandé par le capitaine de corvette Florent Baumont d’Autichamp.

 

Le double équipage a été instauré à bord de certains bâtiments de la Marine nationale afin d’améliorer leur efficacité opérationnelle grâce à l’accroissement du nombre de jours de mer (par unité et non par marin), d’améliorer la préparation opérationnelle des équipages et de mieux absorber une augmentation imprévue de l’activité. Cet intérêt opérationnel a naturellement des répercussions sur la vie personnelle et familiale des marins en leur permettant une meilleure planification de leur vie personnelle tout en continuant à s’épanouir dans leur carrière embarquée. Lorsque les 24 marins d’un équipage du BSAOM sont à terre pour s’entrainer, se former et prendre des permissions, l’autre équipage est en mer.

L’origine du double équipage provient de la nécessité pour la France de disposer d’une capacité de dissuasion nucléaire permanente. C’est ainsi que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, puis les sous-marins nucléaires d'attaque ont disposé de deux équipages, le « bleu » et le « rouge » pour assurer la permanence de la dissuasion.

« Via le rythme de roulement, le double équipage permet un doublement des jours à la mer, portant à 200 jours par an les jours de mer du Dumont D’Urville. » mentionne l’enseigne de vaisseau Thomas, commandant en second de l’équipage A. Les périodes d’arrêt technique sont plus courtes. En effet, le nombre de marins est doublé (48 au lieu de 24 en simple équipage) et les deux équipages travaillent ensemble pour la réalisation des travaux et ainsi, la préservation du patrimoine. « La plus-value la plus plébiscitée par les marins concerne la prévisibilité qui nous est accordée. En effet, nous pouvons planifier nos permissions et nos périodes en mer sur le long terme et ainsi mieux nous organiser avec notre famille. Lorsque nous sommes en mer, le rythme est intense car un bateau ne dort jamais. Sur toute la durée de la mission, l’équipage est constamment sollicité et en alerte ».

 

L’équipage « en préparation », c’est-à-dire en mission de préparation opérationnelle à terre, partage son temps entre formations, permissions, entraînements individuels et collectifs. « Autant d’activités qui permettent à l’équipage le maintien de ses qualifications tout en bénéficiant d’une véritable période de régénération et de repos. » Aussi, l’équipage à terre participe au rayonnement de la Marine nationale. « Dans le cadre du dispositif des cadets de la défense, nous avons animé des ateliers pour faire découvrir à des jeunes antillais l’univers marin : découverte de la navigation avec les chefs de quart, du matelotage avec les manœuvriers ou encore du métier d’infirmier à bord d’un bâtiment de la Marine ».

Le Dumont d’Urville, basé à Fort-de-France et admis au service actif le 17 avril 2020, est le quatrième et dernier BSAOM (bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer). Armés par deux équipages de 24 marins, ces bâtiments polyvalents disposent de capacités de transport logistique autonome, de projection de force, de surveillance et de police en mer, de lutte anti-pollution et d’assistance aux navires en détresse.


Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées