Mercredi 29 janvier 2020, le vice-amiral d'escadre Philippe Dutrieux - préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, a présenté le bilan 2019 des opérations de l’action de l’Etat en mer (AEM) à bord du remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Languedoc affrété par la Marine nationale à Boulogne-sur-Mer.
Le préfet maritime a souligné l’augmentation de près de 29% des opérations en mer coordonnées par les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg et Gris-Nez en 2019, une évolution liée à la densification des activités en mer répondant à des enjeux variés (ressources halieutiques, énergétiques, économiques, touristiques ou encore nautiques) dans une zone resserrée aux contraintes climatiques et géographiques importantes, avec plus spécifiquement en zone « Jobourg » une augmentation de la fréquentation du littoral et notamment une saison touristique favorable, et en zone « Gris-Nez » l’accroissement du phénomène migratoire dans le détroit du Pas-de-Calais.
Le préfet maritime a tenu aussi à remercier tous les acteurs de la façade concourant à l’action de l’Etat en mer en Manche et mer du Nord : « C’est l’essence même de notre fonction garde-côtes que de mobiliser, le plus vite possible, tous les moyens disponibles pour intervenir en mer rapidement et éviter l’aggravation de la situation ou le sur-accident. L’efficacité de cette organisation fait la force du préfet maritime ! Quotidiennement, elle est mise à l’épreuve pour sauver des vies. Nos 2 CROSS sont quotidiennement en opérations : lissées sur l’année, ce sont plus de 4 opérations par jour, avec des pics d’activité l’été. Et ils coordonnent, chaque jour, des opérations en mer engageant des unités aériennes et de surface provenant de nombreuses administrations : Marine nationale, sécurité civile, douane française, affaires maritimes, gendarmerie maritime, gendarmerie, SDIS, services portuaires…, et même de moyens étrangers (garde-côtes britanniques et belges par exemple) ou encore des moyens privés (plaisanciers, navires de commerce…). Je tiens à rappeler que s’agissant des opérations de sauvetage par voie maritime, la SNSM et ses sauveteurs bénévoles sont un maillon essentiel de la chaîne de sauvetage en mer puisqu’ils ont participé à près de 47.6 % (2018 : 46.6%) des opérations en mer en Manche - mer du Nord en 2019. Les moyens privés jouent également un rôle important, représentant environ 20%, s’appuyant sur le principe de solidarité des gens de mer ».
L’amiral a souhaité retenir tout particulièrement le chiffre de 5 915 personnes impliquées en 2019 dans ces opérations d’assistance et de sauvetage, des missions porteuses de risques pour les moyens d’intervention. « L’actualité l’a montré. Je veux à ce titre rendre une nouvelle fois hommage à la SNSM, qui a payé un lourd tribut cette année au Sables d’Olonne où 3 sauveteurs sont décédés le 7 juin dernier. Leur travail est exceptionnel et le préfet maritime a absolument besoin de ces sauveteurs, bénévoles et particulièrement engagés ».
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées