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Universités d’été de la Défense : Les acteurs de la Défense pendant deux jours à Brest

Mise à jour  : 18/09/2012 - Direction : SIRPA Marine

Deux jours durant, les principaux acteurs de la Défense se sont réunis à Brest pour les universités d’été de la défense. L’occasion de poursuivre la réflexion alors qu’ont commencé les travaux du Livre Blanc.

Ils étaient quasiment tous là: responsables politiques, industriels et hauts représentants des trois armées. Rassemblés à Brest les 10 et 11 septembre, les acteurs de la Défense ont pu aborder l’avenir de la défense française. Le ministre de la Défense, monsieur Jean-Yves Le Drian était entouré du chef d’état major des armées l’amiral Édouard Guillaud et des chefs des trois armées. Sénateurs et députés membres des commissions de défense s’étaient aussi déplacés en nombre. Symbole de l’étroitesse des relations avec les britanniques, l’amiral Sir Mark Stanhope, First Sea Lord, était aussi présent. Plusieurs autres personnalités étrangères avaient également fait le déplacement.

À l’heure de l’interarmées

Les quelques 450 universitaires se sont retrouvés le lundi matin au Centre d’instruction naval de Brest pour les ateliers d’ouverture de cette 10ème édition des Universités d’été de la Défense. Les «universitaires» étaient ensuite conviés à se rendre sur la base navale de Brest.

Sur les quais, une exposition présentait un éclairage sur les thématiques d’emploi actuelles des armées. Dans les tentes, les universitaires plongeaient dans des univers différents, les opérations amphibies, la dissuasion nucléaire... La présence de toutes les armées était l’occasion de faire percevoir le caractère interarmées des opérations actuelles. Les militaires présents sur les stands, experts de leur domaine, répondaient aux questions des visiteurs.

Entre théorie et pratique

Pour l’occasion, la base navale de Brest avait ouvert à la visite plusieurs bâtiments de guerre. Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) et la frégate européenne multi-missions (FREMM) Aquitaine ont tout particulièrement suscité l’intérêt du public.

L’après-midi, les universitaires ont pu assister dans la rade à une démonstration dynamique de forces des trois armées. Il s’agissait d’illustrer en grandeur réelle les différentes missions de la défense comme le contre-minage ou encore une reprise de vive-force d’un navire par les commandos. Un défilé aérien impressionnant a aussi permis de montrer la composante aérienne de la Marine et de l’armée de l’Air.

Toutes ces présentations ne sauraient cependant à elles seules illustrer tout le travail accompli par les participants. Grâce à de nombreux ateliers, ils ont échangé sur différents thèmes et fait avancer la réflexion la commission du Livre Blanc. D’autres sujets tels que la cyberdéfense ou l’action de l’état en mer ont aussi été abordés.

Le fait maritime au cœur des préoccupations

Le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Bernard Rogel, s’adressant à l’assemblée, a présenté les enjeux stratégiques de la Marine, après avoir rendu un vibrant hommage aux militaires et à leurs qualités: «ces hommes et ces femmes constituent la pierre d’angle de la défense, pilier des intérêts de la Nation».

Il a ainsi expliqué comment la mondialisation influe sur notre sécurité: «À l’instar de l’espace et du cyberespace, l’utilisation de la mer comme support de flux – le sea network – est devenue stratégique. Des menaces sur ces flux auraient des conséquences importantes et rapides sur l’économie de notre pays.»

Il a également mis l’accent sur la souveraineté et la guerre des ressources: «La raréfaction des ressources à terre oriente aujourd’hui les intérêts vers la mer, la France étant tout particulièrement concernée, compte tenu de l’étendue de sa zone économique exclusive.»

L’amiral Rogel a aussi exprimé le souci de la contraction du temps. «Engendrée par l’emploi des réseaux d’information, elle nous oblige à être prêts à agir dans des délais toujours plus courts. En ce sens, le pré-positionnement des forces, permis par la liberté des mers, représente un atout déterminant.»

Enfin le CEMM a abordé la question du durcissement des opérations de crise et le développement des trafics «qui réclament des moyens militaires de plus en plus complexes.»

Devant une assemblée composés d’invités français mais aussi étrangers, le CEMM a porté l’attention des universitaires sur la nécessité de distinguer les intérêts nationaux liés à notre souveraineté et ceux dont la responsabilité pourrait être partagée au sein d’alliances.

Discours du CEMM aux Universités d’Été de la Défense (format pdf, 41.62 KB).


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées