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Agapanthe 2010 : l’amiral Kérignard, commandant le groupe aéronaval, présente un premier bilan.

Mise à jour  : 08/03/2011 - Direction : SIRPA Marine

En direct du canal de Suez où circule actuellement le GAN, l’amiral Kérignard pose les grandes lignes du déploiement Agapanthe, à quelques jours de son retour au port-base de Toulon.

«Grâce au déploiement du porte-avions, des frégates Tourville et Forbin, du pétrolier ravitailleur Meuse et du sous-marin Améthyste, nous avons démontré tout l’intérêt que porte notre pays à ce théâtre situé sur l’arc de crise. Le GAN a ainsi complété le dispositif militaire français qui y est pré positionné: les forces françaises à Djibouti, les forces armées en zone sud de l’océan Indien à la Réunion, et les forces françaises aux EAU. Mais également les unités françaises participant aux opérations en coalition que ce soit contre les trafics illicites ou la lutte contre le terrorisme».

Trois nouveautés de l’édition 2010 peuvent être soulignées.

Agapanthe 2010 a été pour le Rafale Marine au standard F3 son premier déploiement opérationnel. «C’est l'avion de combat le plus moderne en service en France. Il s’agit d’un avion polyvalent, avec une capacité d’intervention à long rayon d’action. C’est un outil adaptable, destiné à une grande diversité de missions : défense et supériorité aérienne, pénétration et attaque au sol tous temps, capacité de ravitailleur, attaque à la mer, reconnaissance tactique et stratégique, dissuasion nucléaire».

Par ailleurs, « la nacelle Reco NG est un nouvel équipement qui permet la prise de photographie aérienne de grande qualité. Il a effectué ses premiers vols opérationnels au-dessus de l’Afghanistan sous le Rafale F3. Expérimentée depuis 2009 par l’armée de l’Air et la Marine, cette nouvelle capacité vient compléter le panel de missions réalisables par les pilotes de la Marine.

Enfin, troisième nouveauté, il s’agissait du baptême du feu pour la frégate de défense aérienne Forbin, tout juste admise au service actif et qui vivait donc sa première mission opérationnelle. Elle s’est d’ailleurs vue confier le rôle de Redcrown en mer d'Arabie, une mission de contrôle aérien dévolue d’ordinaire aux bâtiments américains et qui demande un équipement de tout premier ordre et des qualités de haut niveau de la part de l’équipage ».

Différentes missions ont été dévolues au GAN durant ce déploiement.

«Dans un premier temps, le déploiement aura permis au groupe aéronaval d’appuyer les efforts militaires pour restaurer la sécurité en Afghanistan. Le groupe aéronaval a en effet projeté ses aéronefs en appui des troupes de la Force interarmées d’assistance à la sécurité, la FIAS, entre le 25 novembre et le 25 décembre. Durant ce mois, nos 23 aéronefs ont accompli plus de 1000 heures de vol au pour l'opération Pamir, volet français de la FIAS. Un mois de soutien, ce sont au total 246 sorties réalisées, des vols entre 5 et 6 heures pour tous les avions qui se rendaient chaque jour au-dessus de l'Afghanistan».

La «mission a également été l'occasion d'apporter un concours aux autres opérations dans l’océan Indien, notamment la lutte contre la piraterie et contre le terrorisme en mer Rouge, dans le golfe d’Aden, la mer d’Arabie et le golfe d’Oman. La Meuse et le Tourville ont par exemple contribué activement à cette lutte contre les activités illicites, au sein notamment de l’opération Active Endeavour en Méditerranée. Les nombreux capteurs des bâtiments du groupe aéronaval ont toujours été mis à la disposition des forces des coalitions avec lesquelles nous coopérons. Lors du trajet retour, dans le golfe d’Aden, les aéronefs embarqués ont réalisé 49 vols consacrés au repérage des bateaux. Ils ont ainsi couvert la surface de la France, dans une zone où les pirates sévissent.».

Le GAN a également participé à trois grandes opérations de coopérations bilatérales et de manœuvres aéromaritimes conjointes. Tout d’abord Varuna avec l’Inde, du 11 au 14 janvier 2011; puis Big Fox avec les Émirats arabes unis, du 23 au 26 janvier 2011; et enfin, White Shark avec l’Arabie saoudite, du 12 au 14 février. «Celles-ci ont permis d’éprouver l’interopérabilité des moyens français et de développer des savoir-faire communs avec nos partenaires et alliés. Elles ont particulièrement permis de coopérer avec les trois nations riveraine».

Agapanthe 2010 représente ainsi «une réelle opportunité pour la Marine nationale de contribuer à l’effort militaire de la France dans une région dont l’instabilité menace la communauté internationale».

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Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées