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Portrait du mois : Clément Therme

Mise à jour  : 22/04/2013 - Direction : IRSEM

Clément THERME

Clément Therme vient de rejoindre l’IRSEM en tant qu’allocataire post-doctorant. Ce jeune chercheur très dynamique, qui peut se targuer d’une réelle expérience internationale, représente la nouvelle génération de chercheurs français spécialisés sur l’Iran. Après avoir été concomitamment assistant de recherche pour le programme Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (IFRI – Paris) et chercheur à l’Institut français de recherche en Iran (IFRI – Téhéran), Clément Therme a été assistant d’enseignement à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève. C’est là qu’en 2011, il a soutenu sa thèse de doctorat en relations internationales consacrée aux relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979, sous l’angle plus spécifiquement iranien. Il en a tiré un remarquable ouvrage publié l’année suivante aux Presses universitaires de France, qui reprend in extenso le titre de sa thèse (Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979, PUF, 2012, 298 pages). Il y démontre avec brio que les relations entre les deux États sont perçues comme une question de survie par le régime des mollahs, tant sur un plan géopolitique que sur un plan économique. Il propose une relecture exhaustive des relations entre l’Iran et l’URSS (puis la Russie) depuis la révolution islamique de 1979, sans occulter les relations complexes entre les deux États sur le temps long. Il montre ainsi que les dirigeants iraniens n’ont pas oublié que leur pays a été envahi à plusieurs reprises par la Russie, puis par l’Union soviétique, et que leur relation reste déséquilibrée au profit de Moscou. Il démontre également que la stratégie internationale de l’Iran répond principalement à des contraintes de politique intérieure et de lutte de pouvoir. La valeur de son ouvrage tient bien évidemment à la pertinence de l’analyse, mais aussi à la richesse de ses sources d’origine persane et aux nombreux entretiens que son auteur a pu conduire auprès de responsables iraniens. Car Clément Therme est un chercheur de terrain qui parle farsi, c’est là l’un de ses nombreux atouts, justifiant par là même plusieurs invitations aux conférences prestigieuses de Wilton Park.

Après son doctorat, Clément Therme a quitté la Suisse pour le Royaume-Uni, devenant, l’espace d’une année universitaire, chargé d’enseignement à l’université de Bath. Ses recherches se concentrent aujourd’hui sur la politique étrangère de l’Iran, sur la question de la démocratisation au Moyen-Orient, sur la problématique de la fuite des cerveaux et plus généralement sur l’idéologie dans les relations internationales. Il a codirigé un ouvrage en anglais intitulé Iran and the Challenges of the 21st Century qui doit paraître cette année chez Mazda Publishers (Californie/USA). Il a récemment publié plusieurs articles relatifs à l’Iran dans Politique Etrangère(« L’Iran et la Russie face aux crises du Moyen-Orient », 2013-1 ; « Iraniens et Saoudiens à l’épreuve des révoltes arabes », 2012-1), Maghreb-Machrek(« Le développement du programme nucléaire iranien », automne 2012) ou bien encore La revue internationale et stratégique (« La diplomatie française à l’épreuve de l’Iran », n° 85 – printemps 2012). Dans le cadre de son post-doctorat au sein de l’IRSEM, Clément Therme consacrera ses recherches à la politique de la Russie en direction du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen.


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