Pour préparer l’avenir, la direction générale de l’armement (DGA) investit chaque année 700 millions d’euros dans la recherche et la technologie (R&T). Cet effort finance un large spectre de projets, depuis les études de concepts en laboratoire, jusqu’aux essais de prototypes en environnement opérationnel.
Chaque euro placé par la DGA dans des projets d’études amont répond à des enjeux clairement définis :
- Préparer avec les armées les futurs systèmes de défense
- Soutenir et développer les compétences industrielles critiques, notamment des PME
- Détecter les ruptures technologiques et les faire émerger
- Favoriser la coopération, à l’international et avec le monde civil
- Sécuriser in fine les performances, les coûts et les délais des projets.
Maître d’ouvrage de la R&T de défense, la DGA dispose d’une capacité unique d’ingénierie et d’expertise. Elle structure les communautés scientifiques et industrielles autour de projets concrets, nationaux et européens.
Du composant au système, la DGA anticipe et valide ainsi les meilleurs choix technologiques, industriels et financiers. Elle pilote et coordonne les actions qui conduisent à injecter directement les résultats de la R&T dans les programmes.
Des success stories témoignent, s’il le fallait encore, de l’importance de la recherche et des technologies pour préparer le futur de la défense. Illustrations.
Passer des commandes vocales avec un smartphone, accéder en ligne à un contenu dans de multiples langues… les applications civiles du traitement de la parole sont en pleine expansion. Pour la Défense, ces technologies représentent un enjeu important ; pour être correctement informé sur les théâtres d’opérations et pour communiquer efficacement dans un contexte multilingue. Dès les années 90, la DGA a donné à la France une impulsion majeure pour structurer les innovations du domaine. L’objectif était de fédérer les efforts de recherche et développement sur le traitement de la parole pour en améliorer l’efficacité dans les applications de défense. Aujourd’hui, la France a un positionnement central en Europe avec des performances au meilleur niveau mondial qui permettent de traiter en temps réel une dizaine de langues et de la parole conversationnelle. > Lire la fiche (PDF 800 Ko)
Depuis les années 2000, la DGA décide d’investir dans deux domaines distincts: les antennes actives et les stations sol de communication par satellites (SATCOM). Leur combinaison, à partir de 2008, va créer une rupture opérationnelle en termes de capacité de communications tactiques mobiles. L’objectif était alors de démontrer qu’un véhicule terrestre en mouvement pouvait communiquer par satellite sur tous types de terrains. Aujourd’hui, la technologie est déployée en Afghanistan sur des véhicules blindés. > Lire la fiche (PDF 800 Ko)
Réduire le coût et l’encombrement de certains équipements d’observation et de surveillance. C’est en 1997 un des objectifs que la DGA est convaincue d’atteindre grâce à la technologie « détecteurs infrarouges non refroidis ». Mais à l’époque, seuls les Britanniques maîtrisent en Europe une technologie civile aux performances très limitées. Après analyse, la DGA parie sur une alternative technologique à base de silicium. L’objectif était de constituer une filière européenne de détecteurs « bas coût » pour équiper des jumelles et des viseurs d’armes du fantassin. Aujourd’hui, la France dispose de cette filière. > Lire la fiche (PDF 800 Ko)