Le 26 novembre 2015, Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, a distingué trois doctorants ayant soutenu leur thèse au cours de l’année 2013.
David, pour ses travaux concernant des « études biochimiques et biophysiques des protéines de la machinerie réplicative des paramyxovirus ». La famille des paramyxovirus, dont fait partie le virus de la rougeole, comprend également des virus hautement pathogènes (Hénipavirus), responsables d’épidémies d’encéphalites en Asie. Ces travaux de recherche fondamentale ont permis de comprendre les mécanismes de réplication de ces virus. Ils ouvrent des perspectives nouvelles pour la recherche de traitements antiviraux ciblés qui contribueront à terme à la protection des personnels en opérations extérieures ainsi que des populations civiles.
Xavier, pour ses travaux portant sur les « amplificateurs laser à cristaux massifs pompés par diode : fibres cristallines Yb :YAG et cristaux Nd :YVO4 ». Ces travaux exploitent un nouveau matériau breveté en 2009 par l’Institut d’Optique Graduate School (Paris-Saclay) : la fibre cristalline. Elle constitue un matériau intermédiaire entre un cristal et une fibre optique, dont elle cumule les avantages respectifs. Cela permet d’injecter et de répartir de la puissance tout en facilitant la gestion thermique. Cette thèse ouvre la voie à la réalisation de laser UV à la fois puissants et compacts, qui ont de multiples applications civiles ou militaires, en particulier la détection à distance de substances toxiques – biologiques ou chimiques – ou explosives.
Lucie, pour ses travaux de « modélisation vibro-acoustique de structures sandwich munies de matériaux viscoélastiques ». Cette thèse a contribué au développement d’un outil numérique prédictif pour l’optimisation des structures amortissant les vibrations. Réalisée en partenariat avec DCNS, les résultats, brevetés, seront utilisés dans le cadre de l’amélioration de la discrétion acoustique des navires militaires, en particulier des sous-marins.
Depuis 2002 la DGA distingue tous les ans un ou plusieurs jeunes docteurs ayant bénéficié d’une allocation de thèse financée par le ministère de la défense et s’étant distingués par la qualité de leurs travaux de thèse. La sélection s’effectue en fonction de l’intérêt des recherches réalisées, de leur degré d’innovation, de la qualité des résultats obtenus et de l’impact que ces travaux ont eu sur l’insertion professionnelle du docteur.
En 2015, la DGA consacre 11 M€ au financement d’allocations de thèses, de stages post-doctoraux ou de recherche à l’étranger. Pour rapprocher la recherche civile de la recherche de défense et soutenir l’innovation, près de 450 thèses, majoritairement dédiées aux sciences de la matière et du vivant (informatique, optique, télécommunications, composants, matériaux, biologie...) mais aussi aux sciences humaines et sociales (économie, sociologie, sciences politiques,…), sont à ce jour financées ou cofinancées par la DGA.
Acteur majeur de la recherche de défense, la DGA consacre en moyenne sur la période de la loi de programmation militaire 2014-2019 un budget annuel de 730 millions d’euros pour la recherche et technologie.