Le montant du CRSD de Metz s’élève à un total de 288 M€. L’Etat contribue à hauteur de 58 M€ : 22 M€ au titre du fonds pour les restructuration de la défense (FRED), 10 M€ au titre du fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT) et 26 M€ au titre de diverses subventions.
Résultat d’une collaboration étroite entre les différents acteurs territoriaux et les services de l’État (notamment la délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale (DATAR) et la délégation aux restructurations (DAR) du ministère de la défense), le CRSD de Metz met en œuvre un dispositif d’accompagnement économique et territorial ambitieux sur un territoire particulièrement touché par les restructurations de défense.
Le CRSD de Metz se décline en quatre axes stratégiques :
- accueillir de nouveaux emplois publics sur l’agglomération avec la création à venir de postes d’agents de l’État dans l’agglomération messine ;
- revitaliser l’économie locale par l’accueil d’entreprises du secteur marchand, y compris avec l’aménagement, la promotion et l’aide directe à la création d’emplois ;
- valoriser l’image de l’agglomération de Metz par la réalisation de projets à forte valeur ajoutée (transport en commun en site propre « METIS », centre Pompidou-Metz, centre des congrès, salle des musiques actuelles, …) ;
- préparer la reconversion des sites militaires libérés (essentiellement les 400 ha de la BA 128), notamment par des études de dépollution et des études économiques, pour leur meilleure intégration dans la stratégie de développement de l’agglomération.
Les redéploiements prévus concernent notamment :
- la BA 128 de Metz-Frescaty, située sur les communes d’Augny, Marly et Moulins-lès-Metz, dont la fermeture est planifiée pour 2012. Le commandement des forces aériennes rejoindra la base de Dijon. Les unités seront regroupées sur les bases d’Evreux, Orléans et Creil ;
- les transferts du 1er régiment médical (RMED) de Châtel-Saint-Germain et du centre d’instruction santé de l’armée de terre (CISAT) sur le camp de La Valbonne (Ain), où se trouve déjà le 3ème RMED. Ces mesures permettront de constituer un unique pôle « santé en opérations » pour l’armée de terre. La fusion de ces trois organismes en un seul régiment médical à deux bataillons, intégrant le centre d’instruction au niveau de son état-major, permettra l’économie d’environ 200 postes (6,4 M €/an hors pensions). Compte tenu des surcoûts liés aux transferts, un retour sur investissement est attendu en moins de trois ans ;
- les transferts de l’état-major de la brigade de renseignement et du groupement de recueil de l’information vers Haguenau (Bas-Rhin). Ils entrent dans le cadre de la constitution d’un pôle « renseignement » dans une commune où se trouve déjà stationné le 54ème régiment de transmissions (régiment de guerre électronique appartenant à la brigade de renseignement) ;
- la dissolution du 2ème régiment du génie de Metz. Ses compagnies opérationnelles seront transférées à d’autres régiments du génie.
Parmi les nouvelles mesures, on peut signaler, entre autre, la création du service du commissariat des armées (SCA), avec plus de 214 postes, la venue du 3e régiment de hussards avec près de 600 postes et la mise en place d’un centre ministériel de gestion (CMG) doté de plus de 100 postes. Enfin, deux groupements de soutien de bases de défense, avec un volume d’environ 250 et 280 emplois, seront implantés respectivement à Montigny-lès-Metz et Phalsbourg en 2011.