Accueil | Air | Dossiers | Les Ailes de Serval, un an après Air ... Dossiers | Les Ailes de Serval, un an après

Les Ailes de Serval, un an après

Mise à jour  : 14/02/2014 - Auteur : Capitaine Karim Djemaï - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Dès le déclenchement de Serval le 11 janvier 2013, les aviateurs ont été capables de remplir, dans un délai remarquable, toutes les missions qui leur ont été confiées. En un peu plus d’un an d’opérations, l’armée de l’air a démontré la quasi-totalité de ses savoir-faire tactiques et logistiques. Les forces aériennes sont intervenues, aussi bien en vol qu’au sol, lors de toutes les phases cruciales de Serval. Retour sur certains moments forts de l’année écoulée et présentation du dispositif aérien toujours engagé.

  • Le cerveau des opérations
  • Le coeur logistique
  • Les griffes des chasseurs
  • L’œil de Serval
  • Les contours de Serval

Le cerveau des opérations

Le froid des monts lyonnais tranche avec les températures brûlantes du nord malien. Des milliers de kilomètres séparent le champ de bataille du centre de commandement des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun. Le général Philippe Montocchio est à la tête du JFACC AFCO (Joint Forces Air Component Command – commandement de la composante aérienne des forces interarmées). Depuis plus d’un an, cette structure commande et conduit les opérations aériennes au-dessus de l’Afrique centrale et de l’ouest (AFCO). Si la planification et le commandement sont réalisés à Lyon, la conduite des opérations s’effectue, quant à elle, depuis N’Djamena (Tchad). Dès décembre 2012, N’Djamena a ainsi accueilli une structure appelée RAMCC (Regional Air Movement Coordination Centre - centre régional de coordination des mouvements aériens). Cet organisme a d’abord été chargé d’optimiser l’utilisation des avions de transport tactique déployés dans la zone, alors placés sous le contrôle opérationnel de plusieurs commandants de forces (COMANFOR). Le choix de regrouper les avions de transport, puis l’ensemble des moyens aériens sous un commandement unique, a apporté entière satisfaction.

Le coeur logistique

Du volet tactique à la dimension stratégique, l’opération Serval sollicite toutes les capacités de transport de l’armée de l’air. Bamako, capitale du Mali, apparaît comme le cœur logistique des opérations aériennes de projection. Retour en images sur la première mission effectuée entre Orléans et Bamako, par l’A400M Atlas, nouvel avion de transport de l’armée de l’air, en fin d’année 2013.

Diaporama photo du premier vol de l'A400M entre Orléans et Bamako

Les griffes des chasseurs

Depuis la fin de l’année 2013, les avions de combat et les ravitailleurs français engagés dans l’opération Serval opèrent depuis le Tchad. Ce nouveau dispositif bénéficie du soutien de la force Épervier. Retour en vidéo sur un an d’actions des « chasseurs » de l’armée de l’air.

L’œil de Serval

Les drones occupent une place centrale dans les opérations aériennes au-dessus du Mali. Chaque jour, le personnel de l’escadron de drones 1/33 «Belfort» réalise des missions longues et exigeantes aux commandes de deux types d’appareils: les Harfang et les Reaper. Durant la phase initiale de montée en puissance des Reaper acquis aux États-Unis, le drone Harfang continue d’apporter un soutien indispensable à l’opération Serval. Les appareils français sont ainsi en passe de franchir les 3000 heures de vol. Revivez en vidéo le premier vol du Reaper en présence du CEMAA, le général Denis Mercier.

Les contours de Serval

Serval en quelques chiffres (janvier 2014)

  • 4 500 militaires engagés au plus fort des combats, dont 800 aviateurs.
  • Transport par voie aérienne stratégique: 18 500 tonnes acheminées, 480 rotations.
  • Mouvements aériens intra-théâtre: 3 500 tonnes de fret, 15 600 personnes transportées au cours de plus de 1 600 missions, dont 30 % réalisées par nos alliés.
  • Transport par voie maritime: 9 170 tonnes.
  • Transport par voie terrestre: plus de 3 millions de kilomètres parcourus.
  • Carburant: plus de 17 millions de litres de carburant aéronautique et 3 millions de litres de carburant terrestre consommés.

Les faits marquants d’une année d’opérations

11 janvier 2013
Lancement de l’opération Servalau Mali.

13 janvier 2013
Quatre Rafale, partis de Saint-Dizier, opèrent un raid de 9h45, la plus longue mission de bombardement de l’armée française.

25, 27 et 30 janvier 2013
Libération des villes de Gao, de Tombouctou et de Kidal par ordre chronologique. La boucle du Niger est prise grâce à des manœuvres aéroterrestres, notamment l’appui de patrouilles d’avions de chasse et le largage de parachutistes par un C160 Transall.

Fin janvier 2013
Un drone Harfang réalise une mission de 27 heures consécutives, plus long vol opérationnel mené par l’escadron de drones 1/33 «Belfort».

Du 28 février au 4 mars 2013
Près de 120 sorties aériennes sont effectuées principalement dans la région de Tessalit, dont notamment une quarantaine dédiée aux frappes aériennes permettant la neutralisation de groupes armés terroristes, la destruction de postes de combat et de pièces d’artillerie ennemis.

2 juillet 2013
Retour à Cazaux des deux hélicoptères Puma engagés depuis le début des opérations. Au total, ils  ont réalisé près de 60 évacuations médicalisées au profit de 190 militaires.

11 août 2013
Élection du président malien, M. Ibrahim Boubacar Keïta.

8 janvier 2014
À l’occasion de ses vœux aux Armées, le président de la République, M. François Hollande, annonce une baisse des  effectifs de 2 500 à 1 600 mi-février, puis 1000 à terme.

16 janvier 2014
Premier vol du drone Reaper français en zone sahélienne en présence du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air.

Plus d’informations sur le site de l’état-major des armées


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : © Armée de l'air