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L'escadron électronique aéroporté 54 "Dunkerque"

Mise à jour  : 02/12/2016 - Auteur : Ltt Alexandra Lesur-Tambuté - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

L'escadron électronique aéroporté 54 "Dunkerque" représente une capacité unique de recueil de renseignement. Avec ses équipages et son outil de guerre électronique, le C160 Gabriel, il contribue à l'autonomie de la France dans ses choix d'engagement militaire et à l'appui aux opérations.

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Retrouvez en images le reportage réalisé au sein de l'escadron électronique aéroportée (EEA) 54 "Dunkerque", sur la base aérienne 105 d'Évreux.

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Portrait

Seuls deux escadrons dont le « Dunkerque » sont commandés alternativement par un officier renseignement et un personnel navigant. Le 31 août 2016, ce sera au tour d’un spécialiste « rens » de prendre la tête de l’EEA 54. Engagé en tant qu’officier sous-contrat, le commandant Anthony est un pur produit du renseignement.

Affecté à la direction du renseignement militaire, au régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen », à l’escadron de transport 3/61 « Poitou », ou encore à l’Allied Air Command Nato à Ramstein, avant d’atterrir au « Dunkerque », le commandant Anthony a connu aussi bien des unités conventionnelles que des unités spéciales. « Mes affectations m’ont permis d’avoir un aperçu assez exhaustif de tous les moyens techniques et humains qui sont nécessaires pour mener une opération, explique-t-il. Et finalement, de me rendre compte qu’il n’y a pas un système d’armes ou encore un ensemble logistique plus important qu’un autre. C’est véritablement la complémentarité de nos moyens qui fait la qualité et la réussite de nos engagements. »
En arrivant dans le temple du Gabriel en tant que second, le commandant Anthony découvre le renseignement d’origine électromagnétique (ROEM). Il s’imprègne alors de la particularité d’une unité navigante dans laquelle le personnel renseignement est majoritaire. « Un rens ne pourra jamais saisir toutes les subtilités du monde du personnel navigant et inversement, confie-t-il. Il faut vraiment comprendre que les deux spécialités ne doivent pas seulement cohabiter mais travailler en symbiose. » Aussi, lorsqu’il prendra le commandement de l’EEA 54, c’est un pilote, le commandant Édouard, actuellement chef des opérations de l’escadron, qui deviendra son second. Une mixité qui fait à la fois la richesse et la force de cette unité.

Témoignages

Sergent Florence, intercepteur technique (COMINTECH)
« Après mes classes et mes huit mois de formation, j’ai hésité entre le « Dunkerque » sur C160 Gabriel et le « Berry » sur E-3F. Je n’ai finalement aucun regret d’avoir choisi l’EEA 54. Après seulement quelques semaines d’intégration, j’ai réalisé ma première mission de guerre. Lors de ce vol, je savais que je ne m’étais pas trompée. J’étais sûre de moi. Tout ce que j’avais vu en école a pris du sens instantanément. Certes, j’étais vraiment stressée mais j’étais parfaitement entourée. Les spécialistes renseignement, mais aussi les pilotes m’ont aidée à appréhender la mission. Il y a une très bonne entente au sein de l’escadron. Au sein de ma cellule également. Elle est dirigée par un militaire de l’armée de terre. Il a une grande expérience et de nombreux contacts avec les autres armées, ce qui est réellement profitable pour faire évoluer notre manière de travailler. Il veille à nous transmettre ses connaissances car notre spécialité évolue en permanence, à mesure de l’avancée des technologies. »

Adjudant-chef (futur lieutenant) Laurent, opérateur intercepteur en langue arabe
« J’ai souhaité intégrer l’escadron électronique aéroporté 54 « Dunkerque » parce que je désirais renouer avec le monde opérationnel. J’avais en effet été instructeur au centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) de Strasbourg pendant près de sept ans avant de rejoindre l’EEA, d’où mon besoin de retrouver une unité fortement engagée. En 2011, au moment de mon affectation, un événement est venu bouleverser ma spécialité : le Printemps arabe. Les linguistes arabes ont, en effet, été extrêmement sollicités. Au sein de l’escadron, certains jeunes ont réalisé jusqu’à 350 heures de vol par an alors que les opérateurs en réalisent en moyenne près de 250. Nous pouvons être amenés à réaliser deux, voire trois rotations en opérations extérieures. Le rythme est très soutenu. Notre spécialité nous impose de nous adapter aux différents dialectes utilisés sur les théâtres. Traduire directement en vol relève également du challenge. Heureusement, il existe toujours une manière de corréler les informations en vol pour nous ôter le moindre doute. »


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'air