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Sur les traces de l’aéropostale

Mise à jour  : 09/03/2017 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le 28 février 2017, lors d’une traversée de Buenos Aires en Argentine à Santiago au Chili, un casa de l’escadron de transport 68 « Antilles Guyane » a suivi les traces du célèbre pilote français Henry Guillaumet.

C’est à l’occasion d’un acheminement d’autorités pour le séminaire des attachés de Défense 2017 d’Amérique du sud, qui se tenait les 1er et 2 mars 2017 à Buenos Aires, qu’un Casa de l’escadron de transport 68 « Antilles Guyane » a décidé de reproduire l’itinéraire de l’Aéropostale.

En effet, mettant à profit le temps d’immobilisation de l’aéronef sur place, l’unité a saisi cette opportunité pour survoler la Cordillère des Andes en respectant les tracés d’Henry Guillaumet, héros français de l’Aéropostale et rejoindre la ville de Santiago au Chili.

Cette traversée historique qui passait par le franchissement de la plus longues chaines de montagnes au monde, demandait une préparation minutieuse.

En effet, les sommets montent à près de 7 000 mètres. Il n’était pas envisagé de s’affranchir d’une panne moteur, ni d’une panne de pressurisation.

Par ailleurs, l’équipage était dans l’incapacité d’atteindre une telle altitude avec une charge maximale de l‘aéronef. Seul le carburant nécessaire a pu être conditionné. De plus, en raison des risques liés à l’hypoxie, il était impossible de voler plus de 30 minutes au-delà de 6 400 mètres.

Ce survol a été l’occasion pour l’équipe du Casa de se rendre compte de la témérité d’Henry Guillaumet, qui ne disposait pas de cartes précises et d’informations météorologiques fiables.

Une survie légendaire :

Il y a presque 80 ans, le 13 juin 1930, l’aviateur français et pilote de la Ligne Aéropostale, Henry Guillaumet survivait pendant près de cinq jours seul dans les montagnes argentines.

C’est en traversant les Andes pour relier Buenos Aires en Argentine à Santiago au Chili, pour la 92e fois que le célèbre pilote s’est retrouvé confronté à une tempête de neige et s’est vu obligé de se poser en catastrophe sur une des rives du lac Laguna del Diamante en Argentine.

Mais durant l'atterrissage il effectue un cheval de bois dans la neige, plantant le nez de son Potez 25 dans la neige. Il passa la première nuit près de son avion.

Après avoir marché pendant cinq jours et quatre nuits, il finit par rencontrer un adolescent argentin de 14 ans, Juan Garcia, et sa mère qui le recueillent près du ruisseau. Il est conduit au village de San Carlos, où il est récupéré par son ami Antoine de Saint-Exupéry. L'exploit que les argentins résument « Es imposible », construit la légende de cet homme au sein des grands noms de l'Aéropostale.


Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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