Affecté au Centre national d’études spatiales (Cnes) à Toulouse depuis 2016, le lieutenant Maximilien occupe le poste d’officier de coordination de la composante spatiale. Rencontre avec un aviateur travaillant avec des civils dans une agence spatiale renommée.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur et d’un mastère spécialisé dans le domaine des sciences géographiques, Maximilien a décidé de s’engager dans l’Armée de l’air comme officier sous contrat afin de mettre ses compétences techniques au service de la nation.
Après sa formation militaire à l’École de l’air, il effectue un mois de formation au centre militaire d’observation par satellites de Creil, unité à laquelle il est rattaché avant de rejoindre le Cnes, établissement public sous la tutelle notamment du ministère des Armées, qui emploie environ 2500 personnes. Au sein d’une équipe de trois aviateurs dirigée par un commandant, il travaille au quotidien avec des civils. «Sauf événement exceptionnel comme la visite d’une autorité militaire, nous ne portons pas l’uniforme pour faciliter notre intégration parmi les civils du Cnes. Nous ne mettons l’uniforme que pour des événements particuliers», explique le lieutenant.
En tant qu’officier de liaison, il fait l’interface entre les utilisateurs militaires des satellites d’observation de la Terre Hélios 2 et Pléiades, et le Cnes qui les met en œuvre. Lui et ses deux collègues aviateurs sont à la fois représentants de l’institution militaire auprès du Cnes et conseillers sur l’utilisation des systèmes spatiaux pour les armées. «Outre notre rôle au sein des systèmes Hélios 2 et Pléiades, nous constituons un point de contact privilégié pour toutes les missions du Cnes pour le compte des armées», poursuit-il.
Tout au long de l’année, Maximilien et ses collègues aviateurs assurent une astreinte à tour de rôle. «Les systèmes satellites sur lesquels nous travaillons sont actuellement dans une phase de leur vie qui connaît relativement peu de problèmes. Néanmoins, quand il y en a, ils peuvent être inédits et donc difficiles à résoudre. J’ai, par exemple, été confronté, peu de temps après mon lâché à poste, à une succession d’incidents techniques complexes qui ont eu des répercussions sur la mission opérationnelle et nécessité plusieurs interventions de nuit.»
Très prochainement, le lieutenant va suivre une formation à Strasbourg dans le cadre de sa spécialité Renseignement. Son avenir ? Il est intéressé par des missions opérationnelles et souhaiterait partir en opération extérieure, tout en conservant le domaine spatial comme dominante. «Le spatial est un secteur d’avenir, en plein essor, et j’aimerais beaucoup continuer à contribuer à son développement au sein des armées», conclut-il.
Paroles d’aviateurs, de quoi s’agit-il ? Sur les 42 000 aviateurs que l’Armée de l’air compte aujourd’hui, 26 % exercent leur activité sur un site hors Armée de l’air. Ils ont des parcours atypiques, des métiers méconnus ou encore occupent des postes peu communs. Chaque mois, nous vous proposons de découvrir un nouveau témoignage d’aviateur engagé. |
Sources : Armée de l'air
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