Quand la réalité dépasse l’entraînement

À 13h35, le CNOA contacte le CDC Raki pour transmettre les éléments initiaux annonçant ainsi le top départ de l’exercice. Un TBM 700, qui simule un Airbus A319 détourné par cinq terroristes, fait alors l’objet d’une interception par un chasseur britannique Typhoon. 

Quelques minutes plus tard, le CNOA ordonne le décollage sur alerte d’un Rafale. Le contrôleur d’interception de Raki le guide jusqu’au dispositif arrivant d’Angleterre en vue d’effectuer la relève de la permanence opérationnelle britannique ne laissant ainsi  jamais seul l’appareil détourné.

Mais à 13h45, une situation réelle survient. Un avion de ligne en « Communication Loss » (Comloss) est repéré sur les écrans dans le secteur de Nantes avec une route au cap nord. Le terme « Communication Loss » signifie qu’un appareil est en perte de contact radio ce qui peut être le signe précurseur d’un acte malveillant. 

Les salles d’opération du CNOA et du CDC s’organisent pour permettre simultanément le traitement du cas réel en priorité et la poursuite de l’exercice. Un deuxième avion décolle sur alerte et est pris en compte par le CDC Raki afin d’intercepter l’avion en Comloss.

À 14h22, l’appareil en Comloss reprend finalement le contact radio avec le contrôle aérien civil tandis que le TBM 700 simulant un détournement est contraint à l’arraisonnement sur le terrain d’Évreux par un des chasseurs en vol.

Dans cette situation de police du ciel conduite par l’Armée de l’air, les Aviateurs du CNOA, des CDC ainsi que les équipages des permanences opérationnelles chasse et hélicoptère ont démontré qu’ils savaient rebondir et concilier cas d’urgence et exercice, avec notamment leurs homologues de la Royal Air Force.