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Le drone Harfang fait ses adieux aux forces armées

Mise à jour  : 11/01/2018 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le lundi 8 janvier 2018, le drone Harfang de l’escadron de drones (ED) 1/33 «Belfort» se posait pour la dernière fois sur la base aérienne (BA) 709 de Cognac-Châteaubernard, avant son retrait de service.

Sous la présidence du général Éric Charpentier, commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse (BAAC), et en présence d’autorités civiles, les aviateurs ont rendu un dernier hommage au drone Harfang.

«Nous avons pu voir s’exprimer tout au long de cette cérémonie les marques de fabrique de notre Armée de l’air : esprit de corps, esprit d’équipe, rigueur et précision», a notamment déclaré le général Charpentier lors de son allocution.

Capable d’être maintenu dans les airs 24 heures durant à une altitude de 7000 mètres, de transmettre instantanément les images captées aux centres de commandement et aux combattants, le Harfang, système innovant de drone MALE (moyenne altitude longue endurance), tire sa révérence après plus de dix années de service.

C’est l’escadron d’expérimentation drones 1/330 «Adour» de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan qui fut chargé d’en définir le concept emploi. Rappelons que le premier vol du Harfang au centre d’essais en vol de la base aérienne 125 d’Istres remonte au 9 septembre 2006. Rapidement, en février 2009, c’est dans le ciel afghan, que le Harfang déployait ses ailes pour la première fois en opérations.

Depuis la seconde moitié de l’année 2009, le Harfang est stationné sur la BA 709. Il contribue à la protection du territoire national dans le cadre des dispositifs particuliers de sûreté aérienne et de missions intérieures de surveillance, à l’occasion d’événements tels que le G8, le G20 ou encore le championnat d’Europe de football.

Engagé en opérations extérieures, il cumule plus de 5000 heures de vol en Afghanistan et participe aux opérations Harmattan, et Serval, puis Barkhane. Au total plus de 7000 heures de vol ont été réalisées au-dessus du théâtre africain avant un retour définitif en juillet 2016. Ce système aura totalisé 15440 heures de vol sans aucun accident.

L’ensemble du personnel de l’escadron de drones 1/33 «Belfort» poursuivra désormais ses missions avec son successeur, le MQ-9 Reaper. 

Le Reaper succède au drone Harfang

Le Harfang cède la place au Reaper, qui ouvre un nouveau chapitre de l’histoire des drones, héritiers de la reconnaissance militaire. Capable de voler deux fois plus haut et deux fois plus vite, le drone Reaper offre une autonomie et une précision sur zone largement supérieure à celle du Harfang.

«L’escadron de drones 01.033 «Belfort» et le Reaper ont encore de belles pages à écrire et de nombreux défis à relever. Demain le Reaper français sera en mesure, avec son armement, de mieux protéger les troupes amies au sol et de traiter directement des cibles à caractère fugace. Le retrait du Harfang libère de la place pour l’arrivée des six drones Reaper block 5 supplémentaires à partir de 2019 et les 180 aviateurs à l’ED seront 320 au moins en 2020 », a précisé le général Charpentier à la fin de son allocution.


Sources : Armée de l'air
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