Depuis le 31 décembre 2020, le dépôt essences air (DEA), présent à Tours depuis 1961, a fermé définitivement ses portes.
Le vendredi 18 décembre 2020, le personnel de la base a pu rendre hommage à plus de 59 ans de présence d’une unité essentielle lors d’une cérémonie présidée par le général Jean-Charles Ferré, directeur central du Service des essences des armées (SEA). À cette occasion, un passage symbolique des clés du DEA au chef du groupement de soutien de la base de défense de Tours, futur occupant du site, a eu lieu.
Un moment fort pour le capitaine Sébastien, commandant le DEA depuis 2015, qui sera muté au 1er janvier 2021 à l’Échelon de proximité des établissements des essences (EPEE) de Rennes en tant qu’adjoint, où il retrouvera sa région natale.
Retour sur l’histoire du DEA de Tours
Implanté sur la commune de Parcay-Meslay, le dépôt essences air de la BA 705 a été construit en 1954 par l’armée de l’Air puis a été mis à disposition du SEA en 1961. L’établissement devient partie intégrante de ce dernier en 1964. Le 1er août 2018, le DEA s’est également vu reprendre l’antenne de Monnaie, qui a fermé définitivement un an et demi plus tard, le 31 décembre 2019.
Ses missions
Aux ordres de la Direction de l’exploitation et de la logistique pétrolière interarmées (DELPIA) de Nancy et lié par contrat de service à la BA 705, le DEA avait pour mission le soutien pétrolier (avitaillement) en quantité et en qualité des deux escadrons d’instruction en vol (EIV) de l’École de l’aviation de chasse et des aéronefs de passage. Il était aussi responsable de l’approvisionnement de l’hélistation de la Section aérienne de gendarmerie (SAG), ainsi que de la maintenance de premier niveau des matériels pétroliers de la BA 705 (SAG comprise) et du détachement air 273 de Romorantin.
Ses moyens
Pour réaliser ses missions, le DEA disposait d’un effectif, civils et militaires confondus, s’élevant à 18 personnes. Ce personnel était responsable du fonctionnement et de l’entretien du DEA, conciliant respect de l’environnement et soutien pétrolier. L’avitaillement, par ailleurs, était réalisé grâce à des camions citernes avitailleurs.
Dans un passé encore proche, un système unique intégré directement au parking avion (le Trapp system), récupéré au Maroc, permettait d’avitailler directement, sans avoir besoin de camions citernes, jusqu’à 60 aéronefs en simultané.
Le DEA s’est éteint, à l’aube de l’année 2021, après 59 ans de service exemplaire.
Sources : Armée de lair et de lespace
Droits : Armée de lair et de lespace