Deux exercices de haut niveau à Mont-de-Marsan

Les exercices «Volfa» et «Athéna» sont des exercices de synthèse qui permettent d’évaluer et de confirmer les aptitudes du personnel déjà qualifié dans son domaine d’expertise. Une première phase d’entraînement technique et tactique (Force Integration Training) a été conduite du 23 au 27 janvier. Elle visait à préparer la phase finale de l’exercice (Field Tactical Exercise). Menés dans un contexte d’économie de moyens, ils sont concomitants afin de bénéficier de la concentration des efforts et de garantir la validation des compétences des aviateurs.

«Volfa» : l’entrée en premier.

Élaboré sur le thème de l’Entry Force (entrée en premier, en espace aérien contesté sur un théâtre de conflit), l’exercice «Volfa» conduit depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan s’est déroulé essentiellement au-dessus du Massif central. Cette capacité de l’armée de l’air à entrer en premier dans un espace aérien contesté place la France dans le club fermé des pays Entry Force Capable.  «Volfa» permet de confirmer ces aptitudes tout en offrant un entraînement réaliste de haut niveau aux aviateurs. Exercice de synthèse qui s’adresse à des équipages qualifiés, il met en œuvre l’ensemble des capacités nécessaires à l’Entry Force: supériorité aérienne, reconnaissance, attaque au sol, projection de force et protection des forces déployées. De nombreux moyens de l’Armée de l’Air ont été déployés (avions de chasse, avions de transport tactique, avion radar E-3F, ravitailleur C135, drone Harfang, commandos parachutistes de l’air, défense sol-air, radars mobiles, moyens de simulation). L’Armée de Terre a participé avec des hélicoptères Tigre et Gazelle et la 11^e brigade de parachutistes. Des nations comme l’Allemagne (Transall) et le Danemark (F16) ont également apporté leur concours pour les différents scénarios de l’exercice.

«Athéna» : au cœur des opérations spéciales.

L’exercice «Athéna» est un entraînement bisannuel de certification des forces spéciales air (FSA), tant au niveau tactique qu’au niveau opératif, avant leur déploiement en opération. Les trois unités de l’Armée de l’Air labellisées « Forces spéciales », l’escadron de transport 3/61 «Poitou», le commando parachutiste de l’air n°10 (CPA 10) et l’escadron d’hélicoptères 1/67 «Pyrénées», étaient au cœur de l’exercice. Ils ont mis en œuvre l’ensemble de leurs capacités aussi bien sur le terrain que dans les différentes structures d’un poste de commandement de groupement de forces spéciales (PC GFS). Les modules capacitaires d’appui aux opérations spéciales¹ (MAOS) ont également été certifiés. Ces modules sont fournis par des unités conventionnelles de l’Armée de l’Air et affichent un très fort engagement dans les opérations spéciales (OS). Ils permettent notamment d’y garantir la cohérence de la manœuvre aérienne. Les autres unités de l’Armée de l’Air apportent leur concours aux OS, notamment dans les domaines de la surveillance, du transport et de l’appui-feu. Lors d'«Athéna», l’accent a été particulièrement mis sur les unités «référentes»² dans leur domaine d'expertise en terme de préparation opérationnelle.