Le jeudi 17 décembre 2020, les dernières images capturées par des satellites Hélios 2A et 2B ont été transmises aux partenaires italiens, belges et allemands. Quelques jours plus tard, ils passeront le relais aux satellites dernier cri CSO (Composante spatiale optique), avec le lancement du CSO-2.
Hélios, système satellitaire mis en œuvre depuis 25 ans par les Aviateurs du Centre militaire d’observation par satellites (CMOS) du Commandement de l'espace, continuera sa mission d’acquisition d’images au profit de la France, de l’Espagne et de la Grèce pendant encore un an avant de tirer sa révérence.
Satellite Hélios:
La transition a d’ores et déjà débuté puisque le premier satellite CSO-1 transmet aux armées des images depuis bientôt deux ans. Les satellites CSO sont des satellites d’observation militaires dédiés à la défense française et à ses partenaires. Par rapport au satellite Hélios, cette nouvelle génération de satellites, plus agiles, permet davantage de prises de vue avec une résolution inégalée en Europe. « Le CSO-2, quant à lui, délivrera des images de meilleure résolution par rapport à celles du CSO-1 », renseigne le lieutenant-colonel Jérôme, commandant du CMOS 1/92 "Bourgogne". « La modernisation de nos satellites tend à concourir de manière plus efficace aux missions de recueil de données depuis l’espace au profit du renseignement, du suivi de sites et de la géographie militaire. L’acquisition de prises de vue satellitaires constitue un apport stratégique important pour la planification et la conduite de nos opérations sur les différents théâtres. »
Satellite CSO:
Le lancement du 2e satellite (CSO-2) aura prochainement lieu tandis qu'un troisième exemplaire CSO constituera la constellation finale à terme. Le programme CSO tend à favoriser la mutualisation des capacités pour le spatial militaire en Europe. « Il fonctionne sur une logique de partage d’une capacité d’acquisition d’images optiques au profit des pays partenaires. Ce dispositif est le témoin d’une coopération à l’échelle européenne rare et efficiente, unique sur la scène internationale », conclut le lieutenant-colonel Jérôme. Après l’Allemagne, la Belgique et l’Italie, d’autres pays européens se montrent intéressés pour poursuivre l’aventure avec la France.
Sources : Armée de lair et de lespace
Droits : Armée de lair et de lespace