Armée de l’Air et de l'Espace
Déployés au Levant pour effectuer des missions de frappes au sein de la coalition dans le cadre de l’opération Inherent Resolve, les Rafale français sont équipés de munitions qui, lorsqu’elles atteignent une certaine péremption, sont considérées comme moins fiables et doivent être détruites pour des raisons de sécurité.
Outre leurs missions de recherche, de traitement et de sécurisation de tout danger explosif au profit du site et de son personnel - qu'il s'agisse d'un colis suspect, d'une munition retrouvée, de la gestion d'un risque nucléaire, radiologique, biologique, chimique (NRBC) ou d'un crash d’avion - des spécialistes œuvrent, à toute heure du jour et de la nuit, sur la base aérienne projetée (BAP) au Levant pour intervenir et neutraliser la menace que peut constituer une munition dont la fiabilité n'est plus garantie.
Les bombes à détruire sont traitées en deux temps : tout d’abord, ce sont les mécaniciens armuriers du détachement chasse qui, en charge du suivi des bombes, vont les démonter de leurs emports sous l’avion. Ensuite, la division munition les désassemble et demande l’autorisation de destruction à l’adjoint interarmées pour le soutien munition (AISM), autorité responsable des problématiques liées aux munitions. Une fois cette autorisation obtenue, c’est l’équipe Explosive Ordnance Disposal (EOD), qui, souvent en binôme, organise la séance de destruction des munitions sur un champ de tir adapté, environ une fois par mois
Pour ce faire, le 25e régiment du génie de l’air est sollicité afin de creuser des trous – appelés fourneaux – dont les dimensions sont adaptées au nombre et à la taille des bombes. Un périmètre de sécurité de 1 500 mètres est en parallèle délimité afin de respecter les règles strictes de sécurité.
Ce jour-là, pour détruire les munitions de façon optimale, le responsable de la mise en œuvre des explosifs fait le choix d'un explosif détonnant de type Hexomax. Inséré à la place du système d’amorçage, il entraîne l'explosion déclenchée à distance par les EOD, écartant ainsi toute forme de danger.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et organisations. En coordination avec le gouvernement iraquien et les alliés de la France présents dans la zone, l’opération Chammal apporte un soutien militaire aux forces locales engagées dans la lutte contre Daech sur leur territoire. La coalition internationale adapte en permanence son dispositif au Levant. L’opération Chammal se concentre désormais sur son pilier « appui » et compte 600 soldats insérés au sein des états-majors d’OIR ou sur les déploiements aériens et maritimes. |
Sources : EMA
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