Chammal : destruction d’un bâtiment logistique de Daech

L’objectif de l’opération était double : après avoir rejoint la Syrie, les Rafale devaient d’abord réaliser une mission de Close Air Support (appui aérien rapproché) afin d’appuyer les troupes au sol engagées dans l’offensive contre le dernier bastion de Daech. Ils ont ensuite effectué une frappe planifiée et ordonnée par le centre des opérations aériennes de la coalition (CAOC), situé sur la base aérienne d’Al Udeid au Qatar, qui visait à détruire un bâtiment logistique utilisé par l’organisation terroriste.

Une reconnaissance du site en coordination avec un drone de la coalition et le dialogue avec un contrôleur aérien avancé ont permis de s’assurer de l’absence de risque de dommage collatéral. L’équipier a procédé au tir d’une bombe de précision AASM (armement air-sol modulaire) de 250 kg, la cible étant illuminée par le leader, c’est-à-dire guidée laser jusqu’à l’impact. La munition a touché le centre du bâtiment permettant à cette frappe d’atteindre tous les effets militaires visés.

Il aura fallu trois ravitaillements et six heures de vol aux deux Rafale pour accomplir cette mission qui traduit la détermination des armées françaises à poursuivre la lutte pour détruire les résidus de l’organisation terroriste Daech.

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier «formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier «appui» consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.