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Chammal : dans la peau d’un officier renseignement sur la base aérienne projetée en Jordanie

Mise à jour  : 25/04/2018 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le lieutenant Meigane est chef de la cellule renseignement du détachement de chasse déployé sur la base aérienne projetée en Jordanie. À 25 ans, cet officier renseignement de l’Armée de l’air est ingénieur aéronautique diplômé de l’École de l’air de Salon-de-Provence. Rencontre.

Le lieutenant, dont c’est la sixième opération extérieure (opex), est à la tête d’une équipe d’interprétateurs photos, d’exploitants renseignement et de spécialistes de guerre électronique. Avant chaque mission, la cellule renseignement réceptionne, puis analyse l’ordre préparatoire envoyé par le centre de commandement des opérations aériennes. «L’Air Task Order est un document qui officialise la mission pour nos chasseurs. Il détermine les horaires de travail sur zone, le type de mission et les horaires de ravitaillement en vol. Nous intervenons avant, pendant et après les missions d’appui aux forces au sol», explique l’officier.

La cellule doit ensuite élaborer une base de données cartographiques et photographiques. Chaque image est précisément renseignée avec des points d’intérêt identifiés, permettant à l’équipage d’analyser depuis le cockpit ce qu’il voit au sol. Un appui précieux pour optimiser les effets et décider des actions à mener, en coordination avec les centres de commandement et les forces au sol. La veille de la mission, les «rens» briefent les pilotes et les navigateurs. L’officier renseignement annonce l’objectif de la mission et expose la situation sur la future zone d’action des chasseurs. Il est également de sa responsabilité de les informer des dangers potentiels. Lorsque les Rafale ont décollé, Meigane assurait une permanence pour suivre l’évolution de l’opération en cours. «Cela me permet aussi de savoir en direct quand nos chasseurs ont réalisé des frappes. J’informe alors les armuriers et les mécaniciens avion. Ainsi, les avions seront reconfigurés plus rapidement après l’atterrissage», explique l’officier.

Après la mission, elle débriefe en reprenant une à une les étapes clés de la mission avec les équipages, puis rédige un compte rendu de mission. «J’aime mon métier et la vie en escadron de chasse me plaît. On grandit avec les jeunes pilotes, on les suit dans leur progression. Le relationnel et la confiance s’installent. C’est un challenge permanent. Nous sommes toujours dans l’opérationnel, l’adrénaline. On ne s’ennuie jamais. C’est un métier très exigeant, mais je suis très fière de contribuer à l’effort général», conclut le lieutenant.

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier formation au profit d’unités de sécurité nationale irakiennes et un pilier appui consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.


Sources : © EMA Com
Droits : © Armée de l'air