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« Anjou » : le géant s’endort

Mise à jour  : 02/09/2020 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le 31 août 2020, la cérémonie de la mise en sommeil de l’escadron de transport 2/64 « Anjou » s’est tenue sur la base aérienne 105 d’Évreux. À cette occasion, le fanion de l’escadron, symbole de l’histoire et des valeurs portées par l’unité, a été remis au commandant de la base aérienne d’Évreux.

       

« L’escadron de transport “Anjou” s’apprête à connaître une mise en sommeil. Il s’agit bien d’une étape et non d’une fin. Une sorte d’escale, à la fois singulière et plus longue qu’à l’accoutumée, mais à l’issue de laquelle l’“Anjou” devra reprendre son envol », explique le général Olivier Fabre, commandant la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP) du Commandement des forces aériennes (CFA). Cette mise en sommeil est la fin d’un processus qui a commencé il y a longtemps. Après des années de bons et loyaux services, le Transall est amené à être remplacé par des avions plus modernes, plus puissants, avec des capacités plus grandes.

Transport de fret et de personnel, largage de parachutistes et de matériels, ravitaillement en vol ou avitaillement au sol : à bord du C 160 Transall, les équipages ont plusieurs cordes à leur arc, offrant polyvalence et tactique, en exercices comme sur les théâtres d’opérations extérieures. Il a notamment été engagé en Afrique dans les opérations Serval puis Barkhane, ainsi qu’au Levant en soutien à l’opération Chammal.

     

      

L’esprit « Anjou »

      

Les équipages de l’ « Anjou » ont fait montre, tout au long de l’histoire de l’unité et en toutes circonstances, de courage et de disponibilité, ainsi que de savoir-faire et d’audace. « Vous pouvez être fiers de la tâche accomplie. Nous honorons aujourd’hui votre fanion et rendons un hommage solennel à tous vos anciens qui, sous ses couleurs, ont servi la France et ses valeurs », a déclaré le général Matthieu Pellissier, commandant les forces aériennes, au front des troupes réunies pour la cérémonie solennelle.

 « Cet esprit de corps s’est construit patiemment, par sédimentation, un théâtre d’opération après l’autre. Il repose sur l’attachement de chacun à l’unité et sur son investissement au quotidien pour ses camarades », témoigne le lieutenant-colonel Arnaud Bonmarin, dernier commandant de l’escadron tel que nous le connaissons, « j’ai eu le plaisir de découvrir une équipe soudée et viscéralement attachée à sa mission, refusant l’échec ».

      

     

« Portez fièrement ses valeurs au sein du transport aérien militaire »

       

La mise en sommeil de ce dernier escadron de C 160 conventionnel ne signifie pas la fin de l’activité aérienne pour le Transall. Regroupés au sein de l’escadron électronique aéroporté (EEA) 54 « Dunkerque », nombre de personnels de l’ « Anjou » soutiendront les déploiements du C 160 Gabriel et appuieront ses missions stratégiques. L’escadrille d’instruction des équipages C 160, poursuivra quant à elle ses missions de formation au profit des plus jeunes, avec l’objectif de répondre aux forts besoins en experts tactiques des unités spécialisées. Les secrétaires d’opérations, les navigateurs, les opérateurs renseignement, les mécaniciens, les pilotes, tous les membres de l’ « équipe » seront mutés dans des unités proches de l’ « Anjou », en termes de nature des missions ou d’un point de vue géographique.

« L’escadron de transport 2/64 “Anjou” vous transmet un savoir-faire opérationnel incomparable, ainsi qu’un état d’esprit exemplaire dont vous devenez les ambassadeurs. Forts de cet héritage prestigieux, portez fièrement ses valeurs – ténacité, courage, excellence et sens du sacrifice – au sein des autres unités du transport aérien militaire », a finalement conclu le général Pellissier.

Retrouvez un reportage complet sur la mise en sommeil de l' « Anjou » dans votre magazine Air Actualités n°732 d'août-septembre 2020.


Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'air